DERAEDT, Lettres, vol.11 , p. 360

• DR11_360
• 5603
• DERAEDT, Lettres, vol.11 , p. 360
• Orig.ms. AC O.A.; Photoc. ACR, AH 425; D'A., T.D.30, n.485, pp.280-281; QUENARD, p. 251.

• 1 CONGREGATION DES AUGUSTINS DE L'ASSOMPTION
  1 DOULEUR
  1 MALADIES
  1 MORT
  1 PREDICATION DE RETRAITES
  1 SOUFFRANCE
  1 TRISTESSE
  2 CORRENSON, AUGUSTINE
• A LA MERE EMMANUEL-MARIE CORRENSON
• CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie
• Paris, 6 avril 1876.
• 6 apr 1876
• Paris

Voilà 15 jours que je suis parti et je n’ai pas un mot de vous, ma bien chère enfant. Je prierai demain avec plus de ferveur, à votre intention, Notre-Dame de Compassion de vous unir à toutes ses souffrances, car j’en conclus avec tristesse que vous êtes souffrante. Hélas! que c’est dur d’être loin les uns des autres, quand les uns ont besoin d’appui et que les autres pourraient en donner!

Moi-même, j’ai été assez éprouvé par ma retraite, et mes yeux frémissent devant mon écritoire. Le temps s’écoule, je vois arriver l’époque de mon retour sans grande peine ou plutôt avec plaisir, quoique bien des choses ici me donnent de la joie; mais je m’en aperçois, je vais m’enfermer tous les jours plus dans la retraite, -tel est mon devoir- pour m’occuper de ma Congrégation, dans le but des prévisions de ce qui devra être après moi. Personne ne m’a donné des nouvelles de votre soeur. Ce m’est une vraie douleur de n’en avoir ni d’elle, ni surtout de vous.

Adieu. Je suis rentré pour vous écrire et l’on attend ma lettre.