DERAEDT, Lettres, vol.11 , p. 362

10 apr 1876 Paris CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie

Ma lettre à votre soeur – Rétablissez votre santé – Un très beau champ pour vous à Arras.

Informations générales
  • DR11_362
  • 5606
  • DERAEDT, Lettres, vol.11 , p. 362
  • Orig.ms. AC O.A.; Photoc. ACR, AH 425; D'A., T.D.30, n.486, p.281.
Informations détaillées
  • 1 CRAINTE
    1 DEVOIR
    1 OBLATES
    1 ORPHELINATS
    1 OUBLI DE SOI
    1 RESIDENCES
    1 SANTE
    1 SOLITUDE
    1 VOCATION RELIGIEUSE
    2 CORRENSON, AUGUSTINE
    3 ARRAS
    3 NIMES
    3 PARIS
  • A LA MERE EMMANUEL-MARIE CORRENSON
  • CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie
  • Paris, 10 avril [18]76.
  • 10 apr 1876
  • Paris
La lettre

J’ai cédé, ma chère fille, à la tentation de distraire votre soeur et je lui ai écrit plus longuement que je ne le pensais. Je ne le regrette pas, mais j’aurais voulu lui parler d’autre chose. J’approuve entièrement le soin que vous donnez aux examens de vos enfants. Seulement, j’ai peur pour votre santé; il importe pour vous de travailler d’abord à la rétablir. Prenez mes paroles non comme une politesse, mais comme une volonté très sérieuse de ma part.

Si vous avez la possibilité de donner deux très bonnes religieuses, un très beau champ s’ouvre pour vous du côté d’Arras; c’est un orphelinat d’une soixantaine d’enfants au-dessous de 10 à 12 ans. Mais il faut du dévouement. Avant peu vous auriez beaucoup d’excellentes vocations. Ceci est très sérieux, pensez-y avant mon retour. Augustine vous lira une partie de la lettre que je lui envoie et vous verrez ce qu’est une journée où je n’ai rien à faire qu’à écouter. Enfin, à la garde de Dieu. Priez bien pour moi. Evidemment ma place habituelle n’est pas Paris. Est-ce Nîmes? En très grande partie. J’ai besoin de solitude pour ce que Dieu semble me demander. Enfin, priez et faites prier.

Adieu, ma chère enfant. Voilà 5 heures qui approchent, l’heure du courrier. Bien vôtre, et à toutes vos filles.

E.D’ALZON.

Madame la supérieure des Oblates.

E.D'ALZON
Notes et post-scriptum