DERAEDT, Lettres, vol.11 , p. 363

13 apr 1876|14 apr 1876 Paris CHABERT Louise

Que N.-S. fasse de vous une victime d’amour – L’alleluia de la terre et celui du ciel – Priez pour que bientôt je ne sois plus grand vicaire.

Informations générales
  • DR11_363
  • 5608
  • DERAEDT, Lettres, vol.11 , p. 363
  • Copie ms. du P. Vailhé, d'après la copie (disparue) de la destinataire, ACR, BD 79.
Informations détaillées
  • 1 CELEBRATION DE LA MESSE PAR LE RELIGIEUX
    1 CIEL
    1 CRUCIFIEMENT DE L'AME
    1 DETACHEMENT
    1 EPOUSES DU CHRIST
    1 EPREUVES
    1 JOIE
    1 LIBERTE
    1 MISERES DE LA TERRE
    1 OEUVRE DE JESUS-CHRIST
    1 OUBLI DE SOI
    1 PRIERE DE DEMANDE
    1 PRIEURE DE NIMES
    1 SOLITUDE
    1 TRISTESSE
    1 VICAIRE GENERAL
    2 BESSON, LOUIS
    2 COURCY, MARIE-GABRIELLE DE
    2 MILLERET, MARIE-EUGENIE
    2 PICARD, FRANCOIS
    3 AUTEUIL
    3 NIMES, DIOCESE
  • A MADEMOISELLE LOUISE CHABERT
  • CHABERT Louise
  • Paris, le 13 avril 1876.
  • 13 apr 1876|14 apr 1876
  • Paris
La lettre

Ma bien chère enfant,

J’ai reçu votre lettre au moment où j’allais dire la messe. Cela vous a valu un memento tout spécial et bien paternel. Je comprends la douloureuse vie que vous devez mener.

Vendredi-Saint, 14 [avril].

Impossible de continuer hier, j’étais trop dérangé et fatigué(1). Cependant, mon enfant, je demande bien à Notre-Seigneur de vous prendre tout entière, et de faire de vous une petite victime d’amour, bien oublieuse d’elle-même et bien pure dans le détachement absolu de tout ce qui n’est pas Dieu. Allez à Notre-Seigneur et reposez-vous en lui.

Quand vous recevrez cette lettre, vous aurez commencé à chanter alleluia; mais souvenez-vous qu’il y a toujours quelque chose de triste dans les alleluia de la terre et que l’alleluia sans ombre ne se chantera que dans le ciel. C’est avec une certaine joie que je vois arriver l’heure de mon retour à Nîmes. J’ai besoin de solitude et je ne promets pas de ne pas aller un peu plus loin, quand l’évêque m’aura rendu ma liberté. Priez que bientôt je ne sois plus grand-vicaire(2).

Adieu, ma vraie fille. Croyez que j’ai dans le coeur tout ce que vous pouvez demander de moi.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. En plus de la retraite de jeunes gens qu'il était occupé à prêcher, le P. d'Alzon avait la veille, d'après la correspondance de Mère M.-Eugénie, présidé une profession à Auteuil.
2. Le 12 janvier, la supérieure du prieuré de Nîmes, Mère Marie-Gabrielle, avait écrit au P. Picard de faire pression sur le P. d'Alzon pour que, "pour la gloire de Dieu et pour le bien de la congrégation", il renonce à donner sa démission de grand-vicaire à Pâques, comme il menaçait de le faire.