DERAEDT, Lettres, vol.11 , p. 380

20 may 1876 Nîmes GALABERT Victorin aa

Mort d’Augustine Correnson – Je voudrais pouvoir vous envoyer les cinq ou six mille francs… – Varia – La situation n’est pas brillante – Emile Doumet chez nous et sa mère chez les P.S.A. – Le succès du P. Picard.

Informations générales
  • DR11_380
  • 5628
  • DERAEDT, Lettres, vol.11 , p. 380
  • Orig.ms. ACR, AJ 301; D'A., T.D. 32, n. 301, pp. 283-284.
Informations détaillées
  • 1 ALUMNATS
    1 BULGARES
    1 CHAPITRE GENERAL DES ASSOMPTIONNISTES
    1 CONFESSEUR
    1 CONTRARIETES
    1 EMBARRAS FINANCIERS
    1 FRERES CONVERS
    1 JURIDICTION ECCLESIASTIQUE
    1 MALADIES
    1 MAUX PRESENTS
    1 MISSION DE BULGARIE
    1 MORT
    1 NOVICES ASSOMPTIONNISTES
    1 PELERINAGES
    1 PETITES SOEURS DE L'ASSOMPTION
    1 THEOLOGIE
    1 VETURE RELIGIEUSE
    2 CHILIER, ALEXANDRE
    2 CORRENSON, AUGUSTINE
    2 DOUMET, PAUL-FRANCOIS
    2 GAMBETTA, LEON
    2 PICARD, FRANCOIS
    2 VEUILLOT, LOUIS
    3 BULGARIE
    3 ROME
  • AU PERE VICTORIN GALABERT
  • GALABERT Victorin aa
  • Nîmes, le 20 mai 1876.
  • 20 may 1876
  • Nîmes
  • Evêché|de Nîmes
La lettre

Mon bien cher ami,

Pardonnez-moi mon silence. J’ai été souffrant et très préoccupé par la mort de Mlle Augustine Correnson, qui est morte ce matin. Je voudrais bien vous envoyer les cinq ou six mille francs, dont vous me parlez(1). Je ne les ai pas très malheureusement. Quant aux pouvoirs de confesser du P. Alexandre, il est certain qu’il a fait bien peu de théologie, mais s’il étudie, je ne vois pas qu’on puisse l’empêcher de confesser. Nous traiterons cela, si vous venez au Chapitre. Gardez en Bulgarie les Frères convers bulgares, je ne vois pas la nécessité de les faire venir. Je vais faire tout mon possible pour vous envoyer du monde, mais je n’en vois pas la possibilité avant le mois d’août ou de septembre. Je voudrais vous donner une fille de tête, mais hélas! où sont-elles les filles d’une tête quelconque? Si vous saviez tout ce que l’absence de cervelle fait souffrir! Hélas! vous le savez, vous aussi.

Je crois bien qu’à un moment donné vous êtes exposé à des ennuis, mais il est évident qu’il y en aura partout. Je vous assure que la situation n’est pas brillante et que nous avions songé à nous réfugier en Bulgarie; mais après tout, tant vaut rester où l’on est. Nous allons de cascade en cascade au fond de l’abîme. Tant vaudrait, comme dit Veuillot, tomber du premier coup en Gambetta; çà durerait moins longtemps.

Nos alumnats prospèrent; Dieu les bénit. Vous ai[-je] écrit qu’Emile Doumet avait pris l’habit chez nous et sa mère chez les Petites-Soeurs de l’Assomption? Vous avez vu dans l’Univers l’immense succès du P. Picard(2), j’en suis effrayé.

Adieu, cher ami. Je ne suis pas très fort. Hier, j’ai vomi mon dîner, et aujourd’hui je suis à bout de forces.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Pour faire face aux éventualités de la guerre qui menace.
2. Au pèlerinage de Rome.