DERAEDT, Lettres, vol.11 , p. 386

7 jun 1876 Nîmes MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

Un grain de folie confit dans un mélange d’entêtement, de bêtise et de fiel – On cherche à m’opposer à vous.

Informations générales
  • DR11_386
  • 5635
  • DERAEDT, Lettres, vol.11 , p. 386
  • Orig.ms. ACR, AD 1706; D'A., T.D. 24, n. 1231, p. 7.
Informations détaillées
  • 1 BAVARDAGES
    1 BETISE
    1 CALOMNIE
    1 CRITIQUES
    1 DEFECTIONS DE RELIGIEUX
    1 HAINE
    1 MECHANTS
    1 PELERINAGES
    1 PRUDENCE
    2 CABRIERES, ANATOLE DE
    2 HARDILIER, MARIE-LOUISE
    2 HUMMEL, MARIE-PAUL
    2 MALBOSC, FRANCOISE-EUGENIE DE
    2 PICARD, FRANCOIS
  • A LA MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • Nîmes, 7 juin 1876.
  • 7 jun 1876
  • Nîmes
La lettre

Ma chère fille,

J’ai vu Soeur M.-Louise, j’ai lu votre lettre, je la lui ai expliquée. Il n’y a rien à faire. C’est un grain de folie confit dans un mélange d’entêtement, de bêtise et de fiel. Je lui ai encore demandé, à plusieurs reprises, si elle voulait que je l’aide à rester. Elle m’a répondu si catégoriquement qu’elle est résolue à partir, que je lui ai dit qu’elle devait, dans ce cas, partir au plus tôt. Et si j’ai un conseil à lui donner, c’est de lui écrire à peu près en ces termes: « Ma fille, je ne vous renvoie point et je ne veux être pour rien dans votre départ; mais si vous devez partir, partez au plus tôt ». Sa présence fera du mal. Si vous saviez ce qu’elle m’a dit de votre haine pour M. de Cabrières et Mère Françoise-Eugénie! C’est là où l’indignation m’a saisi. Mais permettez-moi de vous dire que vous manifestez un peu trop haut votre mécontentement pour tel ou telle en public. Il en résulte qu’on travestit vos paroles. Ce que vous avez dit sur le P. Picard à propos de votre pèlerinage, a été écrit dans d’autres couvents. Je le regrette. En ce moment on cherche à m’opposer à vous. Vous comprenez si je donne dans le piège!

Voilà ce que je puis vous dire. Les chaleurs sont accablantes. Bien tendrement à vous.

E.D’ALZON.

Souvenez-vous que le diable souffle son esprit dans les têtes de quelques-unes de vos filles. Je crois tenir tout à fait Soeur M.-Paul, mais ce que lui dit Soeur M.-Louise est terrible.

E.D'ALZON
Notes et post-scriptum