DERAEDT, Lettres, vol.11 , p. 397

3 jul 1876 Nîmes SARCEY Francisque

Jamais je n’ai demandé la révocation du proviseur – Non, l’enseignement libre ce n’est pas l’abbé d’Alzon.

Informations générales
  • DR11_397
  • 5648
  • DERAEDT, Lettres, vol.11 , p. 397
  • Cop. ms., d'après le *Voeu national* du 7 juillet 1876, ACR, AP 26; D'A., T.D.40, n.1, p.150.
Informations détaillées
  • 1 CITE
    1 COLLEGE DE NIMES
    1 ELEVES
    1 ENSEIGNEMENT CATHOLIQUE
    1 LYCEES
    1 MAISONS D'EDUCATION CHRETIENNE
    1 MENSONGE
    1 PROVISEURS
    1 PUBLICATIONS
    2 ALZON, EMMANUEL D'
    2 BESSON, LOUIS
    2 JOUBIN, L.
    3 NIMES
    3 NIMES, COLLEGE SAINT-STANISLAS
  • A MONSIEUR FRANCISQUE SARCEY
  • SARCEY Francisque
  • [Nîmes, le 3 juillet 1876](1).
  • 3 jul 1876
  • Nîmes
La lettre

Monsieur,

On me met sous les yeux un article de vous, où vous dites que j’ai, dans le temps, demandé la révocation du proviseur du lycée de Nîmes. Permettez-moi de mettre au défi qui que ce soit de prouver une pareille assertion. Je fais, en mon âme et conscience, les voeux les plus ardents pour que le proviseur(2) qui gouvernait le lycée de Nîmes, il y a plus d’un an, y reste le plus longtemps possible. A la vérité, j’ignore s’il y est encore ou s’il n’y est plus.

Vous attaquez le Conseil municipal de Nîmes. Ceci n’est pas mon affaire. Vous terminez par ces paroles: « Voilà le grand mot lâché, l’enseignement libre, c’est l’abbé d’Alzon ». -Non, Monsieur, l’enseignement libre, ce n’est pas l’abbé d’Alzon; car à côté de l’Assomption, dont je m’honore d’être le fondateur, il y a à Nîmes le collège Saint-Stanislas, fréquenté par deux cents élèves catholiques, et, ce qui est bien plus fort, une maîtrise que Mgr Besson va transporter dans son évêché, pour y donner l’éducation aux enfants des parents qui préfèrent l’externat. Je vous assure que j’ai fait tout ce qui a dépendu de moi pour voir surgir cet établissement à côté du mien.

Veuillez recevoir, Monsieur, avec l’expression de mon désir de voir publier cette réponse, l’hommage de mes sentiments.

E.D’ALZON.

Nîmes, le 3 juillet 1876.

E.D'ALZON
Notes et post-scriptum
1. Lettre ouverte publiée dans le journal de Paris, *Le XIXe siècle*, et reproduite dans le *Voeu national* avec le prologue et l'épilogue de Sarcey.
2. M. Joubin.