DERAEDT, Lettres, vol.11 , p. 413

17 jul 1876 Le Vigan CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie

Vos névralgies – Le P. Vincent de Paul veut vous être agréable – Recrues – Un charmant petit alumnat – Sainte Thérèse.

Informations générales
  • DR11_413
  • 5668
  • DERAEDT, Lettres, vol.11 , p. 413
  • Orig.ms. AC O.A.; Photoc. ACR, AH 425; D'A., T.D.30, n.489, pp.283-284.
Informations détaillées
  • 1 ALUMNATS
    1 FATIGUE
    1 INTEMPERIES
    1 LIVRES
    1 MALADIES
    1 OBLATES
    1 POSTULAT
    1 REPOS
    1 SANTE
    1 VIE RELIGIEUSE
    2 BAILLY, VINCENT DE PAUL
    2 BRUN, HENRI
    2 MERIGNARGUES, ISABELLE DE
    2 MUSSEY, MADEMOISELLE DE
    2 THERESE, SAINTE
    3 BARTHELASSE, LA
    3 NIMES
    3 PARIS
    3 SALETTE, LA
    3 VIGAN, LE
  • A LA MERE EMMANUEL-MARIE CORRENSON
  • CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie
  • Le Vigan, 17 juillet [18]76.
  • 17 jul 1876
  • Le Vigan
La lettre

Quelles imprudences commettez-vous donc, ma bien chère enfant, pour vous donner ainsi des névralgies? Ah! ce n’est pas beau du tout. Votre silence me le faisait bien soupçonner, mais je ne voulais pas me figurer que vous choisissiez juste le moment où je suis absent pour être invalide.

Je ne soupçonne pas trop le P. Vincent de Paul de ce que vous supposez. Je crois plutôt qu’il a la plus grande envie de vous être agréable et très sérieusement(1). Depuis que je suis au Vigan, après avoir senti le poids de la fatigue, à cause même du repos que j’ai pris, je commence à me sentir un peu plus fort. Cela durera-t-il? Enfin, j’en profite non pour courir, je ne sors presque pas, mais pour jouir du mieux que j’éprouve. Hier et aujourd’hui, nous avons eu d’atroces chaleurs. Il me semble que c’est presque comme à Nîmes. Cela va finir par un orage; les nuages me font l’effet de s’amonceler.

Mlle de Mussey qui devait aller à la Salette, n’y est point allée. Je suppose que, sachant mon arrivée à Paris pour le mois d’août, elle va faire les arrangements pour en partir en même temps que moi. Le P. Vincent de Paul est sur la montagne de la Salette, d’où il va descendre pour la montagne des Châteaux, où il passera quelques jours.

Isabelle m’écrit de la Bartalasse une lettre, toute ravie de se trouver dans un autre milieu et toujours dans les mêmes dispositions. Peut-être l’arrivée de Mlle de Mussey lui fera-t-elle du bien. Mais je profiterai de mon séjour à Paris pour observer la dite demoiselle.

J’ai ici un charmant petit alumnat, et les enfants s’y dégrossissent d’une admirable façon. Je n’aurais pas attendu ce prodige du P. Brun; il est pourtant certain qu’il l’a obtenu. Je vis beaucoup avec sainte Thérèse (le troisième volume) et je suis surpris d’y trouver des choses qui vont si bien à tous les religieux et religieuses de la terre.

Adieu, ma chère fille. Prions l’un pour l’autre et croyez à tout ce qu’il y a d’intime au fond de mon coeur pour vous.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. En présentant une candidate pour la congrégation des Oblates.