DERAEDT, Lettres, vol.11 , p. 447

• DR11_447
• 5706
• DERAEDT, Lettres, vol.11 , p. 447
• Orig.ms. ACR, AI 322; D'A., T.D. 31, n. 320, pp. 268-269.

• 1 COLLEGE DE NIMES
  1 CONTRARIETES
  1 CONVERSATIONS
  1 DEPARTS DE RELIGIEUX
  1 MAITRE DES NOVICES ASSOMPTIONNISTE
  1 NOVICIAT DES ASSOMPTIONNISTES
  1 TRISTESSE
  2 BAILLY, VINCENT DE PAUL
  2 BRUN, HENRI
  2 MONNIER, EUGENE-THOMAS
  2 PICARD, FRANCOIS
  3 NIMES
  3 PARIS
• AU PERE EMMANUEL BAILLY
• BAILLY_EMMANUEL aa
• Paris, 6 août [18]76.
• 6 aug 1876
• Paris

Cher ami,

Voici deux lettres. J’ai bien fait d’ouvrir celle du P. Brun; elle m’évite bien de l’ennui à cause de la réponse que j’étais obligé de faire. Voilà un pauvre garçon perdu(1). J’ai eu une conversation interminable avec le P. Picard et votre frère sur le noviciat. Nous nous sommes dit des choses très fortes. Je leur ai reproché de vouloir la ruine du collège. Le P. Picard m’a offert sa démission de maître des novices. La conclusion a été qu’il coulerait de l’eau sous le pont, avant que je revinsse à Paris obligé que je me croyais de rester à Nîmes pour vous aider à porter le poids de la maison. Je vois avec la plus grande peine que le P. Picard, qui au fond a raison, s’obstine à ne pas comprendre que, dans la pratique, il faut peu à peu revenir au principe, mais ne pas lui laisser une inflexibilité trop sujette aux inconvénients(2).

Adieu, cher ami. Prions bien et soyons de bons religieux.

Totus tibi.

E.D’ALZON.

Mille tendresses à votre frère.