DERAEDT, Lettres, vol.11 , p. 447

6 aug 1876 Paris CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie

Le P. François – Le P. Galabert crie misère – Mlle de Mussey.

Informations générales
  • DR11_447
  • 5707
  • DERAEDT, Lettres, vol.11 , p. 447
  • Orig.ms. AC O.A.; Photoc. ACR, AH 425; D'A., T.D.30, n.494, pp.289-290.
Informations détaillées
  • 1 CRITIQUES
    1 DEPARTS DE RELIGIEUX
    1 DONS EN ARGENT
    1 EMBARRAS FINANCIERS
    1 EMPLOIS
    1 ENSEIGNEMENT PRIMAIRE
    1 FATIGUE
    1 FORMATION MUSICALE
    1 FORTUNE
    1 INSPECTION SCOLAIRE
    1 MALADIES
    1 MENSONGE
    1 MISSION DE BULGARIE
    1 RELIGIEUSES DE L'ASSOMPTION
    1 SATAN
    1 SERVICE DU ROYAUME
    1 SUPERIEURE
    1 VERTU D'OBEISSANCE
    2 BAILLY, EMMANUEL
    2 BAILLY, VINCENT DE PAUL
    2 CHAMBOURDON, FRANCOIS
    2 CHAMBOURDON, FRANCOISE-MARIE
    2 GALABERT, VICTORIN
    2 MUSSEY, MADAME DE
    2 MUSSEY, MADEMOISELLE DE
    2 PICARD, FRANCOIS
    2 SAUGRAIN, HIPPOLYTE
  • A LA MERE EMMANUEL-MARIE CORRENSON
  • CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie
  • Paris, 6 août [18]76.
  • 6 aug 1876
  • Paris
La lettre

Ma chère fille,

Vous pouvez remettre à Soeur Franç[oise]-M[arie] la lettre de son frère(1) [et] ajouter que depuis qu’il est prêtre, son frère a voulu s’en aller. Comment a-t-il l’approbation générale, quand il a affirmé qu’il n’a parlé à personne et qu’il est blâmé par le P. Picard, le P. Vincent de Paul et moi? Quant au P. Hippolyte, quand il a su son départ, il a écrit au P. Picard: « Voilà donc un garçon perdu »(2). Notre médecin le croyait peu malade. Dirai-je qu’on le soupçonne un peu sous l’action du diable? En tout cas, il a perpétuellement menti.

Il s’en va avec 8.000 francs, qu’il dit lui avoir été donnés par un oncle. Soeur M.-Françoise connaît-elle un oncle qui ait pu donner à son frère 8.000 francs? Je crois plutôt que ce sont des dames, chez qui il allait sans permission, qui ont préparé le magot. Le fond, c’est le sentiment de son incapacité et le refus qu’on lui a fait de confesser qui l’ont fait partir.

Le P. Galabert crie misère. Je ne sais avec quoi envoyer nos religieux et religieuses. On m’a parlé de Mlle de Mussey. La mère a une petite fortune, dont elle vit. Pour elle, elle n’a pas le sou, mais est capable d’avoir, quand elle voudra, une place d’inspectrice des écoles primaires. Les Dames de l’Assomption lui ont offert de la prendre; elle n’a pas voulu, parce qu’elle est fatiguée de l’enseignement. Elle a un talent sur l’orgue et le piano. Elle va passer quinze jours ou trois semaines dans une école professionnelle. P. Picard et P. V[incent] de Paul estiment qu’il faudrait au bout d’un an l’envoyer en Mission, mais pas comme supérieure. Selon eux, c’est une fille capable de rendre de très grands services, si on la tient. Toutefois, c’est une de ces natures qui se plaignent et obéissent ensuite parfaitement.

J’arrive de voyage. Je vous écrirai encore demain, si je puis. Adieu, mon enfant.

E.D’ALZON.

Je ne tiens pas à la couturière.

Que Soeur Françoise(3) n’arrive qu’à mon retour.

E.D'ALZON
Notes et post-scriptum
1. Le P. François Chambourdon.
2. Le P. Emmanuel, lui, estimait le départ du P. François inévitable depuis six ou sept ans déjà (23 juillet).
3. Françoise ici, Marie-Françoise un peu plus haut, mais c'est toujours de Françoise-Marie qu'il s'agit.