DERAEDT, Lettres, vol.11 , p. 448

• DR11_448
• 5708
• DERAEDT, Lettres, vol.11 , p. 448
• Orig.ms. ACR, AP 34; D'A., T.D. 40, n. 9, pp. 157-158.

• 1 APOSTOLAT
  1 CHAPITRE GENERAL
  1 CONGREGATION DES AUGUSTINS DE L'ASSOMPTION
  1 CRITIQUES
  1 JEUNES RELIGIEUX
  1 NOTRE-DAME DES CHATEAUX
  1 NOVICES ASSOMPTIONNISTES
  1 OEUVRES OUVRIERES
  1 PREDICATION DE RETRAITES
  1 RELATIONS DU PERE D'ALZON AVEC LES ASSOMPTIADES
  1 RELIGIEUSES DE L'ASSOMPTION
  1 TRISTESSE
  2 ALPHONSE DE LIGUORI, SAINT
  2 BAILLY, EMMANUEL
  2 BAILLY, VINCENT DE PAUL
  3 ARRAS
  3 BORDEAUX
  3 CLAIRMARAIS
  3 PARIS
• A MONSEIGNEUR DE SEGUR
• SEGUR Mgr
• Paris, 6 août [18]76.
• 6 aug 1876
• Paris

Bien cher et vénéré Seigneur,

C’est hier soir, fort tard, que j’ai reçu votre lettre du 1er août. J’ai l’immense regret d’être à Paris pour une retraite et un Chapitre général des Dames de l’Assomption qui ne finiront guère avant la fin du mois. Vous voyez l’impossibilité où je me trouve d’être en même temps à Bordeaux, tant que je n’aurai pas le don de bilocation de saint Liguori, et je ne suis pas près de l’avoir.

Quant au P. Bailly, déjà je lui avais reproché de se trop retirer du bureau central. Mais il m’a donné de telles preuves que bon nombre des membres du Conseil tenaient peu à sa présence qu’en face de la crise très heureuse de multiplication traversée par notre Congrégation, je n’ai pas eu le courage de l’obliger à avoir l’air de s’imposer à des gens qui ne le voulaient plus(1), quand il avait un énorme travail à faire au dedans de sa famille spirituelle. Dieu nous bénit trop, et par quelques épurations qui nous débarrassent très naturellement de la paille, et par des demandes qui nous assurent du très bon grain, pour que je ne laisse pas le P. Bailly suivre son attrait et faire le plus grand bien possible à nos jeunes religieux et à nos novices. Il vient tout juste de faire deux voyages(2) qui seront bénis de Dieu, s’il en poursuit les premiers résultats, et il trouve, en même temps, le moyen de ne faire ombrage à personne, même par des empiètements imaginaires. Il prouve qu’il s’efface, dès qu’il en soupçonne le désir.

Personnellement je regrette son abstention, mais sans pouvoir la blâmer. Je la regrette surtout, parce que je vois qu’elle vous est pénible, et vous savez combien je désire ne jamais contribuer à quoi que ce soit qui vous cause une apparence de chagrin.

Veuillez croire, cher Seigneur, à ma tendre et profonde affection.