DERAEDT, Lettres, vol.11 , p. 449

6 aug 1876 Paris CHABERT Louise

Qu’heureuses sont les victimes que Dieu se choisit! – Attachez-vous par le fond de l’âme à Jésus crucifié.

Informations générales
  • DR11_449
  • 5709
  • DERAEDT, Lettres, vol.11 , p. 449
  • Copie du P. Vailhé, d'après la copie (disparue) de la destinataire ; D'A., T.D.38, n.52, p.70.
Informations détaillées
  • 1 AMOUR DE DIEU POUR SA CREATURE
    1 BONHEUR
    1 CRUCIFIEMENT DE L'AME
    1 DIEU LE FILS
    1 FOI BASE DE L'OBEISSANCE
    1 IDEES DU MONDE
    1 PASSION DE JESUS-CHRIST
    1 PATERNITE SPIRITUELLE
    1 PORTEMENT DE LA CROIX PAR LE CHRETIEN
    1 PURIFICATION
    1 SACRIFICE DE LA MESSE
    1 UNION A JESUS-CHRIST
    1 VOCATION
    2 CHAUDORDY, ANGELINA
    2 LOUIS, SAINT
    3 CLAIRMARAIS
    3 PARIS
  • A MADEMOISELLE LOUISE CHABERT
  • CHABERT Louise
  • Paris, 6 août 1876.
  • 6 aug 1876
  • Paris
La lettre

Je veux vous écrire un mot, ma chère enfant. Que je pense souvent à vous! Et que je dis à Notre-Seigneur que s’il vous crucifie, il prenne le plus pur du sang de votre coeur comme un sacrifice agréable, très saint, uni au sacrifice de l’autel! Je vous mets sur ma patène. Courage, pauvre enfant! Ah! comme on se dit quelquefois, avec des idées inhumaines: « Pourquoi Dieu prend-il des victimes? », et comme on ajoute, avec des idées surnaturelles: « Qu’heureuses sont les victimes que Dieu se choisit, si elles comprennent l’amour que Dieu leur témoigne en les faisant semblables à son Fils! ».

Bonjour, chère petite. Si vous saviez combien votre Père vous est attaché!

E.D’ALZON.

Paris, le 6 août 1876.

Voilà comme je suis! Je vous ai écrit, ce matin(1), et je veux vous écrire encore, ma bien chère enfant, pour vous dire que mon coeur est auprès des douleurs du vôtre. Dieu vous broie, vous rend le froment des élus sous la meule des tribulations que vous n’aviez pas prévues. Attachez-vous à Jésus-Christ crucifié, par le fond de l’âme; prenez la croix, ou, si vous aimez mieux, la couronne d’épines de saint Louis, notre patron. Vous comprenez que, vous ayant écrit ce matin, je serai court ce soir; mais, bien que vous le sachiez, il me semble que vous avez besoin d’apprendre, une fois de plus, que vous êtes ma fille plus tendrement aimée à mesure que vous souffrez davantage, et que je demande à Notre-Seigneur de vous rendre toujours plus sainte et plus parfaite par les sacrifices qu’il vous envoie.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Nous laissons ces deux lettres ensemble, comme elles le sont dans les T.D., mais il ne fait aucun doute que la deuxième a été jointe à la *Lettre* 5710 à Angelina Chaudordy (voir le post-scriptum). Quant à la première, le P. d'Alzon a dû la joindre à la *Lettre* 5705 venue avec lui de Clairmarais à Paris.