DERAEDT, Lettres, vol.11 , p. 455

16 aug 1876 Paris BAILLY_EMMANUEL aa

Le cas du Fr. Thomas – Le P. Raphaël est dans une fichue position.

Informations générales
  • DR11_455
  • 5715
  • DERAEDT, Lettres, vol.11 , p. 455
  • Orig.ms. ACR, AI 324; D'A., T.D. 31, n. 322, p. 270.
Informations détaillées
  • 1 ASSOMPTIONNISTES
    1 BETISE
    1 BONTE
    1 CHAPITRE GENERAL DES ASSOMPTIONNISTES
    1 CONTRARIETES
    1 DEPENSES
    1 DESOBEISSANCE DE RELIGIEUX
    1 DISPOSITIONS AU SACERDOCE
    1 EMBARRAS FINANCIERS
    1 ESPRIT RELIGIEUX
    1 GRAVITE
    1 NOVICES ASSOMPTIONNISTES
    1 NOVICIAT DES ASSOMPTIONNISTES
    1 PREDICATION DE RETRAITES
    1 PRETRE
    1 SEMINAIRES
    1 TRAVAIL DE L'ETUDE
    1 VOEUX DE RELIGION
    2 GERMER-DURAND, EUGENE
    2 GERMER-DURAND, MADAME EUGENE
    2 JOURDAN, RAPHAEL
    2 MONNIER, EUGENE-THOMAS
    2 MONNIER, JULES
    2 PICARD, FRANCOIS
    2 PICARD, PIERRE
    3 ALES
    3 AUTEUIL
  • AU PERE EMMANUEL BAILLY
  • BAILLY_EMMANUEL aa
  • [Paris] le 16 août 1876(1).
  • 16 aug 1876
  • Paris
La lettre

Cher ami,

Le Fr. Thomas m’écrit une série de lettres absurdes. Il semble dans la dernière consentir par grâce à venir au noviciat. Etablissez bien avec lui:

1° Que s’il n’avait pas fait de voeux, nous ne le garderions pas, mais qu’à la différence de sa manière de voir, les voeux sont pour nous chose très sérieuse;

2° Que le noviciat doit être pour lui un lieu qu’on lui accorde par grâce. Il dit que s’il était allé ailleurs, il serait prêtre. Oui, s’il eût payé son séminaire, au moins la première année, et les autres dépenses d’instruction. Dans tous les cas, s’il vient, on a l’intention de l’entretenir et de le faire étudier. Dites cela devant Mme Durand(2) et ajoutez qu’il est pénible de discuter ces choses et que le premier qui aborde de pareilles questions ne peut le faire qu’avec de mauvaises dispositions.

Etablissez qu’il est allé à Alais sans permission, ce qui est une grave désobéissance. Maintenant je ne tiens pas, ni le P. Picard ne tient à ce qu’il soit au noviciat; il a en ce moment un trop mauvais esprit.

Seconde affaire. Le P. Raphaël est dans une fichue position. Après avoir consulté ici, il faudra traiter l’affaire au Chapitre; mais il y a une somme qui presse. Voici la note, il s’agit de 825 francs. Voyez si M. Picard peut les envoyer.

Ici chaleurs architorrides. On se croirait au Congo. Mille fois vôtre.

E.D’ALZON.

Et dire que je commence ce soir une retraite à Auteuil(3)!

E.D'ALZON
Notes et post-scriptum
1. Le P. d'Alzon a écrit *Nîmes*.
2. Le Fr. Thomas (Eugène Monnier) était le fils de Jules Monnier, ami intime d'Eugène Germer-Durand et, comme lui, un des premiers collaborateurs du P. d'Alzon. Le Fr. Thomas avait perdu son père en 1856, il n'avait que huit ans, et sa mère en 1869. Chez les Germer-Durand il était un enfant de la maison.
3. Cette retraite aux Religieuses de l'Assomption durera jusqu'au 23 août. Le P. d'Alzon prêchait trois fois par jour, deux fois pour toute la communauté, une fois pour les futures capitulantes (*Un maître spirituel*, p.174-175).