DERAEDT, Lettres, vol.11 , p. 463

24 aug 1876 Paris CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie

J’ai bien peur que Lourdes ne vous ait pas guérie – Novices de Bulgarie – L’oeuvre que je dois terminer avant de mourir – Retraite à préparer.

Informations générales
  • DR11_463
  • 5727
  • DERAEDT, Lettres, vol.11 , p. 463
  • Orig.ms. AC O.A.; Photoc. ACR, AH 425; D'A., T.D.30, n.496, pp.291-292; QUENARD, p.257.
Informations détaillées
  • 1 BULGARES
    1 CURES D'EAUX
    1 DONS EN ARGENT
    1 FATIGUE
    1 GUERISON
    1 MIRACLE
    1 NOTRE-DAME DE L'ESPEROU
    1 NOVICE
    1 OBLATES
    1 PELERINAGES
    1 PERSEVERANCE
    1 POSTULAT
    1 PREDICATION DE RETRAITES
    1 RETRAITE SPIRITUELLE
    1 VETURE RELIGIEUSE
    2 BADETTI, MARIE-EUPHRASIE
    2 GALABERT, VICTORIN
    2 MUSSEY, MADEMOISELLE DE
    3 AUTEUIL
    3 ESPEROU, L'
    3 LOURDES
    3 NIMES
    3 RODOSTO
  • A LA MERE EMMANUEL-MARIE CORRENSON
  • CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie
  • Paris, 24 août [18]76.
  • 24 aug 1876
  • Paris
La lettre

Je vous ai écrit hier, chère Marie, un petit mot; j’étais écrasé. Aujourd’hui j’ai signifié que, comptant finir hier au soir, malgré les instances qu’on me faisait, je ne prêcherais pas et je n’irais pas à Auteuil. J’en profite pour vous écrire un peu plus à l’aise. J’ai bien peur que Lourdes ne vous ait pas guérie. Vous m’auriez envoyé une dépêche, à moins que vous ne me ménagiez une surprise. Le pèlerinage de nos Pères a eu trois miracles de premier ordre.

Vous aurez peut-être trouvé les deux novices annoncées par le P. Galabert. Il n’y a pas Mlle Badetti, parce qu’elle n’a pas encore l’habit. Je lui ai permis de le prendre. Il y a un an qu’elle postule, c’est de la persévérance. J’ai reçu une charmante lettre d’une postulante que les Soeurs, envoyées pour prendre les bains de mer, ont ramenée de Rhodosto. Je crois qu’il faudra la faire venir par la première occasion.

Vous ai-je dit que le P. Galabert avait une assez belle allocation de la Propagation de la foi?

J’ai eu hier une sérieuse conversation avec Mlle de Mussey; c’est une fille de moyens, mais sans tête. J’ai cru devoir écrire aux Soeurs de l’Espérou pour les inviter à la retraite; elles en ont besoin, et ce sera un moyen de leur faire du bien.

Enfin, j’espère partir lundi soir. Je n’ose pas dire qu’il m’en tarde. Je voudrais me séparer à Nîmes d’une foule de choses pour faire l’oeuvre que je dois, ce me semble, terminer avant de mourir. Je désire que la retraite que je prêcherai soit très sérieuse et je vous prie de faire réciter, le matin et le soir, le Veni Creator et l’Ave Maris stella pour son succès.

Adieu bien chère enfant. Je ne vous parle pas du bonheur que j’aurai à vous voir quoiqu’il soit bien grand. Tout vôtre. Bien tendrement et à bientôt.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum