DERAEDT, Lettres, vol.11 , p. 463

• DR11_463
• 5728
• DERAEDT, Lettres, vol.11 , p. 463
• Orig.ms. ACR, AM 89; D'A., T.D. 37, n. 54, pp. 58-59.

• 1 ARCHEVEQUE
  1 CARDINAL
  1 CHAPITRE GENERAL
  1 CONFESSION SACRAMENTELLE
  1 CONNAISSANCE
  1 DONS EN ARGENT
  1 EXTREME ONCTION
  1 FERME PROPOS DANS LA CONFESSION
  1 FONCTIONNAIRES
  1 FORCES PHYSIQUES
  1 FRANC-MACONNERIE
  1 GUERISON
  1 HONNEURS
  1 MALADES
  1 MIRACLE
  1 MORT
  1 PAPE
  1 PARENTS
  1 PARLEMENTAIRE
  1 PAUVRE
  1 PELERINAGES
  1 PREDICATION DE RETRAITES
  1 RECONNAISSANCE
  1 RELIGIEUSES DE L'ASSOMPTION
  1 REPUBLICAINS
  1 SAINTE COMMUNION
  1 SAINTE VIERGE
  1 VETURE RELIGIEUSE
  1 VOEUX DE RELIGION
  2 BAILLY, VINCENT DE PAUL
  2 CHABERT, LOUISE
  2 LANSADE, ELISABETH DE
  2 PARSY, EDOUARD
  2 REGNIER, RENE-FRANCOIS
  3 AUTEUIL
  3 CAMBRAI
  3 LOURDES
  3 LUCHON
  3 NIMES
  3 PARIS
• A MADEMOISELLE ANGELINA CHAUDORDY
• CHAUDORDY_ANGELINA
• Paris, 25 août [18]76.
• 25 aug 1876
• Paris

J’ai écrit à Louise pour sa fête, ma bien chère enfant, et j’attends sa réponse. Peut-être a-t-elle mal mis votre adresse. Je quitte Paris lundi soir, vous pouvez m’écrire à Nîmes. La retraite prêchée par moi aux dames de l’Assomption m’a fait voir que mes forces ne sont plus les mêmes qu’autrefois. Je vais aller recevoir la profession de cinq novices(1); après-demain, je donnerai l’habit à Mlle de Lansade, que vous avez vue à Nîmes; aujourd’hui et demain, nous aurons les séances du Chapitre général.

Le pèlerinage de Lourdes a été magnifique de miracles, sans compter que bon nombre de gens, qui, l’an passé, n’avaient pas osé se dire guéris, sont venus pour constater leur guérison et remercier la Sainte Vierge de la solidité permanente de leur santé. Un député républicain, maire de Cambrai, vient de mourir à deux pas de chez nous. Quand l’archevêque de Cambrai fut nommé cardinal(2), on ne put décorer M. Parsy d’une croix romaine, parce qu’il était franc-maçon. Pourtant le P. Vincent de Paul fut appelé. Il désira la bénédiction du Pape, on la lui obtint; il se confessa encore levé, paya le voyage d’un pauvre malade à Lourdes, promit, s’il guérissait, de venir communier chez nous avec toute sa famille, reçut l’extrême-onction en pleine connaissance et mourut. Le curieux c’est que, tandis qu’il mourait, le malade envoyé par lui était guéri à Lourdes de deux maladies, dont une mortelle et dont l’autre lui avait contourné les jambes.

Adieu, bien chère enfant. Vous ne me dites pas si vos soeurs se trouvent bien à Luchon. Ecrivez-moi à Nîmes l’époque de votre retour et tenez pour sûr que, si vous désirez que je sois ferme, vos voeux seront accomplis.

Bien affectueusement à vous, mon enfant, en N.-S.