Périer-Muzet, Lettres, Tome XV, p. 272

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• Périer-Muzet, Lettres, Tome XV, p. 272
• Orig. ms. A.S.V. Nunziatura Parigi n° 102, foglio 336-337. Photoc. ACR BG 233. Transcription Jean-Paul Périer-Muzet.

• A MONSEIGNEUR MEGLIA, NONCE A PARIS
• Meglia Mgr
• Evêché de Nîmes, Nîmes, le 18 juin 1875.
• 1875-jun-18
• Nîmes
• Evêché de Nîmes

Monseigneur,

II est peut-être indiscret à moi de me mêler de la nomination du futur évêque de Nîmes. Pourtant le cri de ma conscience me force à dire à votre Excellence qu’il nous faut: ou un homme éminent par le talent pour dominer dans notre diocèse tout exceptionnel le protestantisme et la révo-lution, c’est à ce point de vue que je sollicite M. l’abbé Besson, ou bien un vrai saint qui apporte une réforme sérieuse dans la vie toute affadie de no-tre clergé. Si vous aviez un saint à votre disposition, envoyez-le nous. Si-non, obtenez-nous un homme que son talent aide à dominer les grandes difficultés qu’il rencontrera ici.

Quant à moi, si je ne vois pas arriver un évêque qu’on puisse ranger dans une des deux catégories que je me permets de signaler à votre Ex-cellence, ayant à sauvegarder ma petite congrégation, je suis résolu à me tenir loin des pieuses nullités ou médiocrités qui peuvent nous être infli-gées, non pas en faisant une opposition – ce qui ne serait pas d’un bon prê-tre – mais en me désintéressant d’une administration dont l’avenir m’épou-vanterait.

Je suis avec respect. Monseigneur, de votre Excellence le très humble et obéissant serviteur.