DERAEDT, Lettres, vol.11 , p. 468

14 sep 1876 Nîmes MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

Un principe trop strict – L’affaire de l’union – Où le P. Picard s’arrêtera-t-il ?

Informations générales
  • DR11_468
  • 5733
  • DERAEDT, Lettres, vol.11 , p. 468
  • Orig.ms. ACR, AD 1715; D'A., T.D. 24, n. 1240, pp. 15-16.
Informations détaillées
  • 1 ADMISSION AUX VOEUX
    1 ASSISTANTS GENERAUX ASSOMPTIONNISTES
    1 AUTORITE RELIGIEUSE
    1 CHAPITRE GENERAL
    1 CONTRARIETES
    1 ELECTION
    1 ELEVES
    1 ESPRIT D'INITIATIVE
    1 GOUVERNEMENT DES RELIGIEUX
    1 MAITRE DES NOVICES ASSOMPTIONNISTE
    1 OBLATES
    1 PAIX
    1 PROJETS D'UNION
    1 RELIGIEUSES DE L'ASSOMPTION
    1 SUPERIEUR ECCLESIASTIQUE
    1 SUPERIEUR GENERAL DES ASSOMPTIONNISTES
    1 VOCATION RELIGIEUSE
    2 BRUN, VALENTINE
    2 LAURENT, CHARLES
    2 PICARD, FRANCOIS
    3 AUTEUIL
  • A LA MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • Nîmes, le 14 septembre 1876.
  • 14 sep 1876
  • Nîmes
  • Evêché|de Nîmes
La lettre

Ma bien chère fille,

Enfin, j’ai un moment pour vous écrire. Ecartez, je vous en conjure, l’affaire de Valentine Brun, je ne la veux pas pour les Oblates. Je trouve seulement que vous avez tort en principe de tenir à ce que je ne prenne jamais une de vos élèves. Il en résultera forcément qu’on poussera moins vers vous des jeunes personnes élevées ailleurs; mais c’est un détail.

L’affaire de l’union a été traitée hier. Le vote n’est pas fait; on attend, après le rapport du P. Picard, les conclusions rédigées par le P. Laurent d’après ce qui a été dit. On soumettra à votre Conseil quelques modifications rédigées par le P. Picard et on demandera que, d’ici à votre prochain Chapitre, on fasse l’expérience ou l’étude(1). Le P. Picard et moi sommes convaincus que les tiraillements manifestés sont entièrement en dehors de vous. D’ici là, vous calmerez les esprits, et, pourvu que l’autorité suprême soit maintenue au supérieur général, tout en vous laissant les voeux et le gouvernement ordinaire, plus toute initiative, je crois que notre action sera entièrement dans votre sens et ce que vous pouvez désirer. Le P. Picard me conjure de le dispenser d’être délégué auprès de votre Congrégation, au moins pour trois ans. Sur ce point vous vous entendrez avec lui. Il voulait ne plus être assistant de notre Congrégation, il m’a offert sa démission de maître des novices. Je ne sais plus où il s’arrêtera. Toutefois il est le plus tendre des fils et des amis.

Notes et post-scriptum
1. Le chapitre des R.A., qui eut lieu les 24 et 25 août, après la retraite prêchée par le P. d'Alzon à Auteuil du 16 au 23, et qui fut présidé par lui, avait traité de la question de l'union des deux congrégations. Au moment où, à son tour, le chapitre des Pères allait aborder la question, Mère M.-Eugénie avait écrit au P. d'Alzon: "Que N.-S. et la très Ste Vierge vous fasse trouver des bases solides pour perpétuer l'union qui de fait existe depuis les premiers jours et qui s'est établie pour nous sur la confiance, le respect et la reconnaissance" (10 septembre). - Sur cette question du statut d'union entre les religieux de l'Assomption et les congrégations de femmes nous nous contenterons de renvoyer à *Documentation biographique*, pp. 928-930 et 955-958.