DERAEDT, Lettres, vol.11 , p. 469

18 sep 1876 Nîmes MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

Restons-en aux rapports de bonne amitié.

Informations générales
  • DR11_469
  • 5734
  • DERAEDT, Lettres, vol.11 , p. 469
  • Orig.ms. ACR, AD 1716; D'A., T.D. 40, n. 1240bis, pp. 401-402.
Informations détaillées
  • 1 AMITIE
    1 BONHEUR
    1 CHAPITRE GENERAL
    1 CHAPITRE GENERAL DES ASSOMPTIONNISTES
    1 CONGREGATIONS DE FEMMES
    1 DELIBERATION
    1 DESIR
    1 DIPLOMATIE
    1 DIRECTION SPIRITUELLE
    1 ELECTION
    1 ENSEIGNEMENT
    1 EVEQUE
    1 PROJETS D'UNION
    1 RELATIONS DU PERE D'ALZON AVEC LES ASSOMPTIADES
    1 RELATIONS ENTRE RELIGIEUX
    1 RELIGIEUSES DE L'ASSOMPTION
    1 SAINT-SIEGE
    1 SERVICE DU ROYAUME
    1 SUPERIEUR GENERAL DES ASSOMPTIONNISTES
    1 TRISTESSE
    2 HULST, MAURICE D'
    2 PICARD, FRANCOIS
    3 PARIS
    3 ROME
  • A LA MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • Nîmes, le 18 sept[embre] 1876.
  • 18 sep 1876
  • Nîmes
  • Evêché|de Nîmes
La lettre

Ma chère fille,

Je viens enfin de lire les procès-verbaux du Chapitre, et, si je les avais ouverts plus tôt, la discussion qui a eu lieu sur le procès-verbal préparé par le P. Picard et copié par vos ordres eût été inutile. Avec ce que le procès-verbal contient sur vos registres, il est impossible de vous proposer le travail que le bon Père avait apporté de Paris. Restons-en donc aux rapports de bonne amitié. Dans trois ans nous aurons un Chapitre; d’ici là le P. Picard aura eu le temps de s’entendre avec vous, de préparer quelque chose de plus sérieux que la rédaction signée par moi et qui ne dit absolument rien.

Remarquez que je n’en suis pas du tout fâché. Vous savez que pendant vingt-cinq ans et plus j’ai été peu favorable à l’union. C’est vous qui l’avez désirée. Mais dans les termes où le procès-verbal la fixe, il est bien évident que le Chapitre n’a rien fait. S’il ne demande pas davantage, il n’y a pas de délibération à prendre, et je n’ai signé que par égard pour ce que vous avez annoncé à M. d’Hulst, car vous savez bien que ce qui avait été voté est tout autre.

Je vous conjure de ne voir dans mes paroles aucune impression pénible, puisque les expressions du Chapitre, sauf ce que le délégué devrait faire à Rome et avec les évêques, [sont] ce que je désirais. Accepterons-nous cette position d’ambassadeurs? Je ne le pense pas, si les choses devaient rester dans ces termes. Etre vos agents d’affaires au spirituel peut être un service à rendre, et nous le rendrons avec bonheur pourvu qu’il n’y ait pas d’acceptation officielle d’une position par trop inférieure, du moment qu’elle est matière à délibération par une Congrégation de femmes. A ce point de vue je suis très content de n’avoir pas ouvert votre registre pendant notre Chapitre. Le P. Picard m’avait assuré que ce registre contenait la transcription de son travail. Les corrections qu’il nous a proposées s’accentuant dans un sens contraire à votre délibération, peut-être eût-il protesté un peu trop vivement. Du reste, il m’a conjuré de ne pas le contraindre à accepter le titre de délégué. Après la lecture que je viens de faire, je ne puis absolument pas insister. Evidemment il y a malentendu. Autrement, à traiter l’affaire de l’union comme affaire, je me demanderais à quoi bon m’inviter à présider le Chapitre.

Adieu, ma chère fille. Je tremble de vous affliger, quand je désire absolument établir nettement votre situation et la nôtre. Restons-en sur le pied de la bonne amitié. Sur ce terrain et sans délibération aucune nous serons toujours d’accord.

Bien vôtre, ma chère fille, en Notre-Seigneur.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum