DERAEDT, Lettres, vol.11 , p. 482

3 oct 1876 Nîmes LOMBARD Mathieu aa

L’office – Cassez-vous la tête dans les premiers mois de votre philosophie.

Informations générales
  • DR11_482
  • 5744
  • DERAEDT, Lettres, vol.11 , p. 482
  • Orig.ms. ACR, AK 378; D'A., T.D. 33, n. 2, p. 280.
Informations détaillées
  • 1 ENSEIGNEMENT DE LA PHILOSOPHIE SCOLASTIQUE
    1 ETUDIANTS EN PHILOSOPHIE
    1 MAITRES
    1 NOVICIAT DES ASSOMPTIONNISTES
    1 PRETRE
    1 RECITATION DE L'OFFICE
    1 RETRAITE SPIRITUELLE
    1 TRAVAIL DE L'ETUDE
    2 PIERRE LOMBARD
  • AU FRERE MATHIEU LOMBARD
  • LOMBARD Mathieu aa
  • Nîmes, le 3 oct[obre] 1876.
  • 3 oct 1876
  • Nîmes
  • Evêché|de Nîmes
  • *Mon Révérend Père*
    *Le Père Pierre Lombard*(1)
    *Maître des sentences*
    *8, rue François premier*
    *Paris.*
La lettre

Monsieur mon fils,

Je vous remercie de votre bonne lettre. Je vous engage à m’en écrire ainsi de temps en temps: ce sera le meilleur moyen de ne pas nous perdre de vue, et vous comprenez combien m’est agréable tout ce qui me rappelle votre joli et ravissant minois. Vous avez donc fait une retraite. Voulez-vous une résolution à y ajouter? C’est d’être très sévère pour la récitation de votre office. Vous n’êtes pas encore tenu de le réciter, mais cela viendra. Faites-y attention, et quand vous serez obligé, vous aurez grand peine à ne pas résister à la tentation de le planter là. Puis appliquez-vous à le bien réciter. Le prêtre qui récite bien son office est sur la voie de la sainteté.

Autre conseil. Cassez-vous la tête pendant les premiers mois de votre philosophie. Vous ne sauriez croire combien j’ai eu de peine à me mettre à comprendre plus tard, parce que j’avais négligé les commencements. Le travail est cent fois plus dur et bien moins fructueux. Tiraillez votre professeur, jusqu’à ce qu’il ait répondu à tout. Ne vous perdez pas dans des objections insignifiantes, mais exigez que rien ne passe qui ne soit clair et prouvé. Faites mes compliments à tout le noviciat et croyez, cher ami, à toute ma tendresse.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Professeur à Notre-Dame à Paris au 12e siècle, et auteur des *Livres des Sentences*, somme théologique qui lui valut son surnom et une exceptionnelle autorité.