DERAEDT, Lettres, vol.11 , p. 487

6 oct 1876 Nîmes FOUCAULT Thérèse ra

A part cela, faites tout comme elle – L’amour-propre.

Informations générales
  • DR11_487
  • 5750
  • DERAEDT, Lettres, vol.11 , p. 487
  • Orig.ms. AC R.A.; D'A., T.D. 35, n. 1, p. 155.
Informations détaillées
  • 1 ASSOMPTION
    1 FRANCHISE
    1 LUTTE CONTRE SOI-MEME
    1 PRIEURE DE NIMES
    1 RELIGIEUSES DE L'ASSOMPTION
    1 SUPERIEURE
    1 VICAIRE GENERAL
    2 MAUVISE, MARIE DU CHRIST DE
    2 VITTE, PIERRE-FERDINAND
    3 MONTPELLIER
    3 NIMES
  • A SOEUR THERESE DU SACRE-COEUR DE FOUCAULT
  • FOUCAULT Thérèse ra
  • Nîmes, le 6 octobre 1876.
  • 6 oct 1876
  • Nîmes
  • Evêché|de Nîmes
La lettre

J’ai eu tous les regrets du monde, ma chère fille, de ne pas vous avoir vue hier, mais c’était impossible. Mgr Vitte, qui devait partir avant 4 heures, est parti bien après, et je n’aurais pas été au prieuré avant 5 heures. Si j’ai une minute, je me dédommagerai la semaine prochaine et je vous prouverai que je connais parfaitement votre existence, puisque la Mère Marie du Christ devant nous quitter, je vous ai demandée à cors et à cris. Vous marcherez sur ses traces, sauf pour un point que je vous prie de lui lire, parce que moi, je lui dis tout. Quand vous voudrez quelque chose de moi, vous ne me le demanderez pas pour un motif que vous me promettrez de me dire plus tard. A part cela, faites tout comme elle et vous ferez tout dans la perfection, au moins à mon avis.

Priez pour que je sois bientôt, le plus tôt possible, uniquement à l’Assomption. Hier j’ai frappé un grand coup qui m’achemine à la liberté, en m’affranchissant peu à peu du grand vicariat. Ah! ma fille, comme l’amour-propre se fourre, même quand on dit: Je ne veux rien être, juste comme vous avez dit, quand on vous a annoncé que vous seriez supérieure(1)! Voyez comme nous nous ressemblons! Mais nous nous ressemblerons, je l’espère, surtout par les vertus que nous acquerrons.

Adieu, ma chère fille. Vous voyez que je suis très ouvert avec vous. J’espère que vous serez ouverte avec moi, afin que je puisse vous donner tout l’appui dont vous pourrez quelquefois avoir besoin.

Tout vôtre en Notre-Seigneur.

E.D’ALZON.

Mes souvenirs à toute la communauté, et, de plus, mes regrets à celles de vos filles qui ont traversé Nîmes avec vous.

E.D'ALZON
Notes et post-scriptum
1. De la communauté des Religieuses de l'Assomption de Montpellier.