DERAEDT, Lettres, vol.11 , p. 520

8 dec 1876 Nîmes MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

Mgr Capel – L’Assomption de Nîmes – A Montpellier – Une abjuration – Mgr Besson.

Informations générales
  • DR11_520
  • 5785
  • DERAEDT, Lettres, vol.11 , p. 520
  • Orig.ms. ACR, AD 276; D'A., T.D. 24, n. 1251, pp. 24-25.
Informations détaillées
  • 1 AFFRANCHISSEMENT SPIRITUEL
    1 ASSOMPTION
    1 CONTRARIETES
    1 CONVERSIONS
    1 COURS PUBLICS
    1 ENSEIGNEMENT DE LA LITTERATURE
    1 ETERNITE
    1 OEUVRES OUVRIERES
    1 PREDICATION DE RETRAITES
    1 RELIGIEUSES DE L'ASSOMPTION
    1 SUPERIEUR ECCLESIASTIQUE
    1 VOCATION RELIGIEUSE
    1 VOYAGES
    2 BAILLY, EMMANUEL
    2 BESSON, LOUIS
    2 BOUVY, EDMOND
    2 CABRIERES, ANATOLE DE
    2 CAPEL, THOMAS
    2 CONSTANTIN, ANDREE DE
    2 DUBOIS, LYDIE
    2 PICARD, FRANCOIS
    3 LAVAGNAC
    3 LONDRES
    3 MONTPELLIER
    3 NIMES
    3 NIMES, CATHEDRALE
    3 ROME
  • A LA MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • Nîmes, le 8 décembre 1876.
  • 8 dec 1876
  • Nîmes
  • Evêché|de Nîmes
La lettre

Ma chère fille,

Que vous avez d’occasions de mérite avec Mgr C[apel](1)! Je vous avoue que j’ai consulté et qu’ici tout le monde m’a engagé à ne pas relever le gant. Maintenant on fera ce que vous voudrez, mais j’estime que le silence ici est le meilleur.

Ce que vous me dites du P. Picard me fait bien plaisir(2). Ici, le P. Emmanuel termine aux Dames de Miséricorde une retraite, que tout le monde dit parfaite, et le P. Edmond fait un cours de littérature sur les poètes grecs, que ses auditeurs trouvent de première force(3). Par ce côté, l’Assomption de Nîmes va bien. Quant à l’évêque de Montpellier, je crois qu’il sera bien. Il aime tant l’Assomption qu’il faut lui pardonner quelque chose. Il est pris au traquenard des Jésuites, qui l’ont mis dedans le plus joliment du monde, et je crois que s’il pouvait s’en retirer, il le ferait vite. Mais il est certain qu’il a un merveilleux succès, à côté de certaines difficultés. Quant à vos filles, elles sont dans une voie de prospérité qui m’effraye presque. Elles m’ont dit que de nombreuses vocations se présentaient. Dieu en soit béni!

Ici Lydie Dubois veut faire son abjuration, le 14; elle est allée trouver M. de Cabrières qui viendra, mais j’ai tenu à être tout juste poli pour Andrée de Constantin. En attendant, je me sépare tant que je puis des choses extérieures, pour m’occuper de mon éternité. L’évêque de Nîmes paraît retarder son voyage à Rome, ce dont je suis ravi. Je voudrais qu’il donnât quelques conférences à la cathédrale, et peut-être le déciderai-je à aller passer quelques jours à Lavagnac pour les préparer. Il me paraît utile qu’il donne le mouvement aux oeuvres ouvrières et à bien d’autres choses.

Adieu, ma chère fille, et tout vôtre en Notre-Seigneur.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Supérieur ecclésiastique des R.A. de Londres.
2. Comparant le P. Picard à Mgr Capel, Mère M.-Eugénie a écrit: "Quel repos sous ce rapport d'avoir affaire au P. Picard qui prend toujours les choses au point de vue surnaturel" (7 décembre).
3. Les Conférences catholiques ont repris le 5 décembre par un cours d'Histoire de la littérature grecque du P. Bouvy. Le vendredi 8, dans le même cadre, le P. d'Alzon devait parler des dernières décisions de l'Eglise (*L'Assomption* du 1er décembre 1876).