DERAEDT, Lettres, vol.12 p. 13

3 jan 1877 Nîmes COMMARQUE Marie-Thérèse ra

Maladie et infirmités nous rappellent que nous sommes mortels – L’alumnat de Nice.

Informations générales
  • DR12_013
  • 5822
  • DERAEDT, Lettres, vol.12 p. 13
  • Orig.ms. AC R.A.; copie ms. ACR, BE 1; D'A., T.D. 35, n. 13, p. 136.
Informations détaillées
  • 1 BONHEUR
    1 CHATIMENT
    1 CULPABILITE
    1 ESPERANCE
    1 GRACES
    1 GRAVITE
    1 GUERISON
    1 HANDICAPS
    1 MALADES
    1 MALADIES
    1 MORT
    1 PECHE
    1 SAINTS
    1 SEMINARISTES
    2 BOULET, JULES
    3 BASTIDE, LA
    3 NICE
  • A SOEUR MARIE-THERESE DE COMMARQUE
  • COMMARQUE Marie-Thérèse ra
  • Nîmes, 3 janvier 1877.
  • 3 jan 1877
  • Nîmes
La lettre

Quel bonheur pour moi de pouvoir lire de votre écriture, ma bien chère fille! On m’avait dit que vous étiez souffrante. La fermeté de votre main ne le ferait guère soupçonner et j’aime à croire que vous allez, en effet, bien mieux.

Après tout, comme nous ne sommes pas faits pour rester toujours en ce monde, la maladie et l’infirmité ont ce grand avantage de nous avertir que nous ne sommes pas immortels. Cette pensée ne me quitte presque pas, et je suis bien coupable quand j’offense le bon Dieu, car son jugement m’est presque toujours présent. A la vérité, je ne le prends pas par le côté le plus terrible, pourtant avec sérieux, mais avec une grande confiance, d’une part, de l’autre, avec le sentiment très profond de l’obligation où je suis de réparer le temps perdu et de ne plus perdre ni une heure ni une minute.

Le Fr. Boulet me donne de bonnes nouvelles de l’alumnat de Nice(1), où les enfants vont bien, dit-il, grâce à l’influence du petit de la Bastide, qui, dit-on, est un petit saint.

Adieu, ma chère fille. Que Notre-Seigneur vous donne un accroissement de grâces pendant l’année 1877!

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Mère Marie-Thérèse est la supérieure des Religieuses de l'Assomption de Nice, très dévouées à l'alumnat.