DERAEDT, Lettres, vol.12 p. 16

12 jan 1877 Nîmes MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

Voeux de fête : que votre congrégation soit à même de lutter contre les ennemis du nom de Jésus – A Rome, la semaine prochaine – L’abbé Sauvage est mourant – Fatigue.

Informations générales
  • DR12_016
  • 5827
  • DERAEDT, Lettres, vol.12 p. 16
  • Orig.ms. ACR, AD 1728; D'A., T.D. 24, n. 1255, pp. 28-29.
Informations détaillées
  • 1 AMOUR DU CHRIST
    1 APOSTOLAT
    1 CELEBRATION DE LA MESSE PAR LE RELIGIEUX
    1 ENNEMIS DE JESUS-CHRIST
    1 FATIGUE
    1 FETE
    1 GUERISON
    1 LUTTE CONTRE LE MAL
    1 MALADES
    1 MEDECIN
    1 MERCREDI DES CENDRES
    1 PIETE
    1 PRIERE DE DEMANDE
    1 PROGRES DANS LA VIE SPIRITUELLE
    1 PUISSANCE DE DIEU
    1 RELIGIEUSES DE L'ASSOMPTION
    1 SAINTETE
    1 SALUT DES AMES
    1 SATAN
    1 VERTU DE FORCE
    1 VIE SPIRITUELLE
    1 VOYAGES
    2 BESSON, LOUIS
    2 SAUVAGE, HENRI
    2 SAUVAGE, MADAME EUGENE-LOUIS
    3 NIMES
    3 PERPIGNAN
    3 ROME
  • A LA MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • Nîmes, le 12 janvier 1877.
  • 12 jan 1877
  • Nîmes
  • Evêché|de Nîmes
La lettre

Ma chère fille,

Vous pensez bien que je n’oublie pas votre fête. En disant la messe pour vous, après-demain dimanche, je demanderai à Notre-Seigneur la force d’organiser votre Congrégation de façon à ce qu’elle puisse se porter à toutes les oeuvres de zèle et de sanctification propres à repousser les ennemis de son saint nom. Evidemment la guerre contre Notre-Seigneur est arrivée à son paroxysme. Où serait le salut, humainement parlant, si les promesses n’étaient là pour nous soutenir? Heureusement que les triomphes momentanés du mal ne semblent permis que pour faire éclater plus sûrement la puissance de Dieu sur Satan. Aussi me semble-t-il bien nécessaire de nous tenir prêts par la sainteté, la ferveur, toutes les vertus surnaturelles, pour le moment où Notre-Seigneur croira devoir se servir de nous, supposé qu’il veuille s’en servir et ne pas agir seul.

On dit que je pars pour Rome la semaine prochaine, mais je n’en crois pas le premier mot. Mgr de Nîmes a donné asile au pauvre abbé Sauvage, que sa mère laissait mourant pour aller s’établir à Perpignan. La voilà revenue, logée à l’évêché, trouvant son fils de mieux en mieux. Le médecin, qui avait donné à ce pauvre garçon jusqu’au printemps, prétend qu’il en a pour six semaines. Je pense qu’il est bien généreux. L’évêque, évidemment, ne peut laisser un mourant dans son palais. Aussi, bien qu’il dise qu’il sera depuis longtemps de retour avant que la catastrophe n’arrive, je suis convaincu que le pauvre Sauvage ne verra pas le mercredi des Cendres.

J’ai été écrasé de fatigue, ces jours-ci. C’était probablement le temps qui produisait cet effet. Adieu, bien chère fille. Que Notre-Seigneur vous donne tout son amour et vous rende une très grande sainte, le jour de la solennité de son nom!

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum