DERAEDT, Lettres, vol.12 p. 21

19 jan 1877 Nîmes FAVIER Célina

Redoublez d’amour envers Notre-Seigneur – L’offensive de l’enfer – Ma santé m’empêche de partir pour Rome.

Informations générales
  • DR12_021
  • 5834
  • DERAEDT, Lettres, vol.12 p. 21
  • Orig.ms. ACR, AM 392; D'A., T.D. 38, n. 8, pp. 272-273.
Informations détaillées
  • 1 ADORATION DU SAINT-SACREMENT
    1 AMOUR DU CHRIST
    1 ASSOCIATIONS OEUVRES
    1 ATHEISME
    1 DEVOTION EUCHARISTIQUE
    1 ENFER ADVERSAIRE
    1 FATIGUE
    1 GRACES
    1 HAINE CONTRE JESUS-CHRIST
    1 HUMILITE
    1 INSTITUTS RELIGIEUX
    1 LUTTE CONTRE SATAN
    1 MALADES
    1 MECHANTS
    1 OBLATES
    1 SAINTETE
    1 SANTE
    1 SATAN
    1 SOCIETES SECRETES
    1 TIERS-ORDRES
    1 VERTU DE PENITENCE
    1 VIE DE PRIERE
    1 VOYAGES
    1 ZELE APOSTOLIQUE
    3 ROME
    3 VIGAN, LE
  • A MADEMOISELLE CELINA FAVIER
  • FAVIER Célina
  • Nîmes, 19 janvier 1877.
  • 19 jan 1877
  • Nîmes
La lettre

Ma bien chère fille,

Je suis souffrant depuis quelques jours et je n’ai pû vous répondre plus tôt. Allez à Notre-Seigneur, ma bien chère enfant, avec un redoublement d’amour pour le dédommager de toutes les insultes, dont il est l’objet de la part des méchants. On ne peut dire à quel point le démon a préparé de pièges contre l’Eglise, pour arriver à détruire la foi en Jésus-Christ et en Dieu. On a pu se procurer des renseignements, que je lis en ce moment. Evidemment l’enfer redouble de fureur en poussant à la formation des Sociétés secrètes, contre lesquelles je ne vois que des Associations chrétiennes, des Tiers-Ordres, et des Congrégations, et des Ordres religieux capables de soutenir la lutte. Mais pour cela il faut un redoublement de sainteté chez ceux qui cherchent à organiser ces Ordres, ces Congrégations, ces Tiers-Ordres, ou ces Associations pieuses. C’est pour cela que je vous ai demandé de bien prier pour moi. Il n’est pas nécessaire d’offrir votre vie, mais il importe que vous persuadiez bien aux membres du Tiers-Ordre qu’il faut, en ce moment, un redoublement de sainteté et pour elles et pour tous ceux qui les entourent.

Je devais partir pour Rome, ma santé m’en empêche. Sans quoi, j’aurais cherché à vous apporter quelques grâces spirituelles. Je suis bien aise que vous soyez venue vous établir au [Vigan, où](1) vous aurez moins de fatigue et plus de temps. Poussez beaucoup vos Soeurs à l’amour de Notre-Seigneur au Saint-Sacrement. Je voudrais bien que cette dévotion prît un grand développement; elle me paraît être celle du temps présent.

Adieu, ma chère fille. Renouvelez-vous dans le sentiment de l’humilité, de la prière, de la pénitence et du zèle, qui doit être le fond de votre vie.

Tout vôtre en Notre-Seigneur.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Mots suppléés par les T.D.