DERAEDT, Lettres, vol.12 p. 36

2 feb 1877 Rome MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

Conversation avec Bianchi sur les religieuses – Les Petites Soeurs de l’Assomption.

Informations générales
  • DR12_036
  • 5847
  • DERAEDT, Lettres, vol.12 p. 36
  • Orig.ms. ACR, AD 1729; D'A., T.D. 24, n. 1258, pp. 30-31.
Informations détaillées
  • 1 AUTORITE RELIGIEUSE
    1 CONVERSATIONS
    1 EVECHES
    1 INSTITUTS RELIGIEUX
    1 JURIDICTION EPISCOPALE
    1 PETITES SOEURS DE L'ASSOMPTION
    1 RELIGIEUSES
    1 SUPERIEUR ECCLESIASTIQUE
    1 SUPERIEURE GENERALE
    1 VOEUX SIMPLES
    2 BIANCHI, RAIMONDO
    2 DE LUCA, PIETRO
    2 FAGE, MARIE DE JESUS
    2 GIGNOUX, JOSEPH-ARMAND
    2 MABILE, JEAN-PIERRE
    2 PERNET, ETIENNE
    2 PICARD, FRANCOIS
    2 RITCHIE, MARIE DE LA MISERICORDE
    2 ZIGLIARA, THOMAS-MARIE
    3 BEAUVAIS
    3 ROME, SEMINAIRE FRANCAIS
    3 VERSAILLES
  • A LA MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • Rome, le 2 février 1877.
  • 2 feb 1877
  • Rome
La lettre

J’ai écrit hier au P. Picard ma conversation avec de Luca; aujourd’hui j’en ai une autre à vous soumettre. Elle a eu lieu, il y a un quart d’heure avec Bianchi(1). Celui-ci établit le principe incontesté que les religieuses dépendent non des religieux de leur Ordre, mais des évêques, mais que quand une Congrégation à voeux simples est établie en plusieurs diocèses, la quasi juridiction appartient à la supérieure générale, de telle sorte qu’elle peut et doit faire les visites par elle-même. Toutefois elle peut alors se servir d’un religieux comme de conseil, sans qu’elle ait besoin de faire autre chose. Bianchi ne se rappelle pas vous avoir vue, mais il vous sera très dévoué pour des motifs que je vous dirai plus tard.

Quant aux Petites-Soeurs de l’Assomption, la supérieure peut préparer une demande pour obtenir que le fondateur de leur oeuvre soit, sa vie durant, considéré comme leur supérieur. Si l’évêque de Versailles et celui de Beauvais appuient la demande, la chose sera accordée sans difficulté(2). Qu’elle envoie la supplique au P. Zigliara, au Séminaire français, qui la remettra au P. Bianchi. La chose ne souffrira aucune difficulté, si elle dit dans la lettre d’envoi que c’est moi qui ai fait la demande. Je n’ai pas le temps d’écrire à la Mère des Petites-Soeurs, mais je fais dire au P. Pernet d’aller vous voir.

Veuillez dire à Soeur Marie de la Miséricorde que je prie bien pour elle, mais que, bien que j’aie sa lettre sur mon bureau, aujourd’hui il m’est impossible de lui répondre.

Adieu, ma fille, et bien vôtre en Notre-Seigneur.

E.D’ALZON.

Je crois l’avis de Bianchi le meilleur, et vous savez que c’était le mien. Toutefois j’avais demandé beaucoup plus, mais il m’a indiqué le summum de ce que vous pourrez obtenir. C’est, en effet, bien plus que ne m’avait fait espérer de Luca.

E.D'ALZON
Notes et post-scriptum
1. Le P. Raimondo Bianchi, procureur général des Dominicains et consulteur de la Congrégation des Evêques et Réguliers. Mgr Pietro De Luca y est auditeur. Le P. d'Alzon écrit presque toujours *Lucca*.
2. Versailles: Mgr Mabile depuis 1858; il mourra à Rome le 7 mai suivant. Beauvais: Mgr Gignoux, depuis 1841.