DERAEDT, Lettres, vol.12 p. 40

4 feb 1877 Rome BAILLY_EMMANUEL aa

L’abbé Sauvage – Susceptibilité – Zigliara – Les Pères du Saint-Esprit.

Informations générales
  • DR12_040
  • 5851
  • DERAEDT, Lettres, vol.12 p. 40
  • Orig.ms. ACR, AI 331; D'A., T.D. 31, n. 329, pp. 274-275.
Informations détaillées
  • 1 ALUMNATS
    1 CELEBRATION DE LA MESSE PAR LE PRETRE
    1 COLLEGE ROYAL
    1 ETUDIANTS EN THEOLOGIE
    1 LIVRES
    1 MALADIES
    1 MESSE DE REQUIEM
    1 MORT
    1 OBLATES
    1 REVOLTE
    1 SUSCEPTIBILITE
    2 HUC, JEAN-JOSEPH
    2 LAURENT, CHARLES
    2 SAUVAGE, HENRI
    2 ZIGLIARA, THOMAS-MARIE
    3 NIMES
    3 TARASCON
  • AU PERE EMMANUEL BAILLY
  • BAILLY_EMMANUEL aa
  • Rome, le 4 février 1877.
  • 4 feb 1877
  • Rome
La lettre

Cher ami,

Je compte être à Nîmes lundi soir, à 7 heures, si rien ne dérange mon plan. Vous pourriez venir m’attendre à Tarascon, où je passerai trois quarts d’heure. Enfin, comme il vous plaira. Toutefois je vous écrirai.

J’ai dit la messe pour le pauvre abbé Sauvage. Hélas! qu’il est triste d’avoir rêvé, quand le réveil vient si vite! Sa mort a été très édifiante, dit-on. J’espère que sa maladie lui aura été utile. Je ne sais rien des susceptibilités de l’abbé Huc(1). Je crois être cause de tout par les plaisanteries que je lui ai faites sur sa manière de dire la messe. Laissez le lycée se révolter(2). En a-t-on écrit à l’Univers? Ce serait bien.

Je crois que nos relations avec Zigliara auront divers avantages. Prions, prions pour les alumnats. Les Pères du Saint-Esprit s’arrangent pour faire une oeuvre semblable et ont 400 bouches à nourrir, il est vrai en comptant les théologiens de leur Congrégation. Pour Zigliara, que le P. Laurent garde l’exemplaire que je lui ai prêté, vous pouvez vous servir du mien. J’en apporte un autre, plus celui que l’auteur m’a donné(3).

Adieu et tout vôtre en N.-S.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. L'abbé ne voulait plus célébrer la messe chez les Oblates.
2. Devant le refus des lycéens de manger la confiture qu'on leur servait, le censeur s'était fâché. Les élèves l'avaient battu et "accablé de coups de savate". Quinze d'entre eux avaient été renvoyés. Ils avaient attendu la sortie pour organiser avec les autres sous les fenêtres du lycée, un beau chahut avec Marseillaise etc. C'est du moins ce qui est arrivé aux oreilles du P. Emmanuel qui l'a raconté au P. d'Alzon (2 février).
3. Le P. d'Alzon donna au *Pèlerin* du 16 juin 1877 un article sur le cours du P. Zigliara. Cet article fait défaut dans le volume dont nous disposons et la copie qu'en ont donnée les T.D. nous dit seulement que le cours comporte 3 volumes mais n'en précise pas le titre. Il s'agit sans doute de la *Summa philosophica in usum scolarum*, qui, en 1900, en était à sa 15e édition.