DERAEDT, Lettres, vol.12 p. 46

13 feb 1877 Nîmes MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

La juridiction sur les religieuses – Les Dominicains – Nous arrangerons ensemble les choses à traiter à Rome.

Informations générales
  • DR12_046
  • 5859
  • DERAEDT, Lettres, vol.12 p. 46
  • Orig.ms. ACR, AD 1730; D'A., T.D. 24, n. 1259 pp. 31-32.
Informations détaillées
  • 1 AMITIE
    1 ASSOMPTION
    1 COUVENT
    1 EVECHES
    1 HONORAIRES DE MESSES
    1 INSTITUTS RELIGIEUX
    1 JURIDICTION EPISCOPALE
    1 PAUVRETE
    1 RELATIONS DU PERE D'ALZON AVEC LES ASSOMPTIADES
    1 RELIGIEUSES DE L'ASSOMPTION
    1 RESSOURCES FINANCIERES
    1 SUPERIEURE GENERALE
    2 O'NEILL, GERTRUDE DE JESUS-MARIE
    2 O'NEILL, THERESE-EMMANUEL
    2 PICARD, FRANCOIS
    2 SAUVAGE, HENRI
    3 NIMES
    3 ROME
  • A LA MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • Nîmes, 13 fév[rier 18]77.
  • 13 feb 1877
  • Nîmes
La lettre

Ma chère fille,

Votre lettre adressée à Nîmes est allée me chercher à Rome et en est revenue, il y a une heure. Précisons bien les faits.

1° La juridiction des évêques sera toujours maintenue.

2° Cette juridiction ne gêne jamais, quand on la reconnaît d’abord en principe et qu’on leur demande l’autorisation de faire les visites; exemple: les Dominicains qui visitent les couvents de Dominicaines, mais de la licence de l’évêque.

3° A côté de l’évêque, la juridiction à peu près absolue de la supérieure générale, qui consulte extracanoniquement qui elle veut, à moins que l’évêque ne défende nommément tel conseiller; auquel cas elle peut aller dans un autre diocèse et consulter qui elle veut, même le prêtre ou religieux exclu pour tel couvent particulier, ce qui n’entrave pas les relations réciproques.

Je retourne à Rome fin-avril, je m’occuperai de vous tant que vous voudrez. Je me suis fait des Dominicains les plus solides amis. Si vous pouvez m’envoyer un peu d’argent pour eux, et surtout des messes, ce sera bien bon: ils sont dans une vraie misère. J’ai eu tort de ne pas aller plus souvent à Rome depuis quelques années, et si j’ai de l’argent, j’irai plus souvent. Je crois que j’y puis être très utile à vous et à nous, vu la confiance que j’y trouve et les appuis qui m’y viennent tout seuls.

Je répondrai à Gerty(1) demain. Adieu, ma fille. Bien tendrement vôtre.

Sauf une messe pour une intention spéciale et une autre pour Sauvage, j’ai dit constamment la messe à Rome pour toute l’Assomption. Si quelquefois vous pouvez payer mon voyage à Rome, ce sera, je crois, utile, quand vous aurez quelque chose à régler. Préparez tout pour la fin d’avril. Vous dirai-je bien bas que je crois pouvoir mieux saisir certains points que le P. Picard? Peut-être si vous pouviez être à Nîmes vers le 15 ou 20 avril, nous arrangerions ensemble bien des choses à traiter à Rome.

Tout vôtre en Notre-Seigneur.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Gerty O'Neil, nièce de Mère Thérèse-Emmanuel.