DERAEDT, Lettres, vol.12 p. 54

23 feb 1877 Nîmes, MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

Je vous attends – L’aumônerie du prieuré – Questions d’argent.

Informations générales
  • DR12_054
  • 5868
  • DERAEDT, Lettres, vol.12 p. 54
  • Orig.ms. ACR, AD 1731; D'A., T.D. 24, n. 1260, pp. 32-33.
Informations détaillées
  • 1 ASSOMPTIONNISTES
    1 AUMONIER
    1 COLLEGE DE NIMES
    1 COMPTABILITE
    1 CREANCES A PAYER
    1 CRITIQUES
    1 ENSEIGNEMENT DES SCIENCES
    1 INTERETS
    1 PAQUES
    1 PRIEURE DE NIMES
    1 RECONNAISSANCE
    1 RESSOURCES FINANCIERES
    1 THEOLOGIE DE SAINT THOMAS D'AQUIN
    1 TRAITEMENTS
    2 HULST, MAURICE D'
    2 LAURENT, CHARLES
    2 PICARD, FRANCOIS
    2 SAUGRAIN, HIPPOLYTE
    3 PARIS
  • A LA MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • Nîmes, le 23 février 1877.
  • 23 feb 1877
  • Nîmes,
  • Evêché|de Nîmes
La lettre

Ma chère fille,

Je vous remercie de ce que vous me dites de M. d’Hulst, j’en ferai mon profit(1). Je vous attendrai vers la semaine de Quasimodo, si vous le voulez bien. Quant aux honoraires de l’aumônier de l’Assomption, permettez-moi de vous faire observer que, depuis très longtemps, le P. Laurent se plaint de n’avoir plus une minute. Il faut que je le fasse remplacer au collège pour bien des choses. Si donc vous souhaitez un autre aumônier, ne vous gênez pas le moins du monde. Si, au contraire, vous préférez les deux religieux qui sont à la disposition du prieuré, permettez-moi de vous faire observer que, depuis de très longues années, je croyais acquitter les intérêts de 25.000 francs, que vous avez eu la bonté de nous prêter. Si le P. Picard avait rendu les 100.000 francs que je lui ai prêtés, depuis longtemps je ne serais plus votre débiteur. Il y a là un tripotage avec le P. Hippolyte sur lequel il est inutile de revenir, par lequel le P. Picard aurait fait des avances au P. Hip[polyte], qui se serait remboursé(2), Dieu sait comme, puisque un religieux de Paris m’a parlé de 32.000 francs à compter au P. Hippolyte, quand les dettes faites par son frère montaient à 19.000 ou 20.000 francs.

Quoi qu’il en soit, je vous assure qu’il n’y a là aucun mécontentement, mais une combinaison arrêtée depuis très longtemps dans ma pensée. Ainsi je trouve tout naturel que vous réclamiez une somme due depuis longtemps. Ne trouvez pas mauvais que si j’avais cru en acquitter les intérêts par une aumônerie à peu près gratuite, aujourd’hui que le prieuré compte 100 personnes environ, je me permette de réclamer un traitement, en vous remerciant toujours de m’avoir si longtemps laissé 25.000 francs(3).

Adieu, ma fille. J’ai été interrompu dix fois et vais l’être encore.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Ce que Mère Marie-Eugénie a dit à propos de M. d'Hulst dans sa lettre du 20 février, confirme les espoirs que le P. d'Alzon avait exprimés dans sa *Lettre* 5843 du 31 janvier. M. d'Hulst souhaite un enseignement des sciences et notamment de la médecine en conformité avec les doctrines de saint Thomas.
2. C'est ce que nous lisons de préférence à *que ce serait remboursé* (T.D.). De toute façon nous ne comprenons pas.
3. Voir *Lettre* 5777.