DERAEDT, Lettres, vol.12 p. 93

12 may 1877 Rome CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie

Votre mécontentement – Le pape bénit ce que je ferai avec les Oblates – Les cardinaux Pitra et Sacconi s’intéressent à nous – La *cappa magna* – Isabelle a perdu ses billets.

Informations générales
  • DR12_093
  • 5912
  • DERAEDT, Lettres, vol.12 p. 93
  • Orig.ms. AC O.A.; Photoc. ACR AH 426; D'A., T.D.30, n.502, pp.295-296; QUENARD, p.260.
Informations détaillées
  • 1 CAPPA MAGNA
    1 CARDINAL PROTECTEUR
    1 CELEBRATION DE LA MESSE PAR LE RELIGIEUX
    1 CHANOINES
    1 COLERE
    1 CONGREGATION DE LA PROPAGANDE
    1 CONVERSATIONS
    1 FETE DE L'ASCENSION
    1 OBLATES
    1 REPAS
    1 REPOS
    1 SANTE
    1 SOUFFRANCE
    1 TRANSPORTS
    1 VICAIRE GENERAL
    2 CORRENSON, AUGUSTINE
    2 DALLEGIO, MARIE-LOUISE
    2 FRANCHI, ALESSANDRO
    2 MERIGNARGUES, ISABELLE DE
    2 PIE IX
    2 PITRA, JEAN-BAPTISTE
    2 SACCONI, CARLO
    3 BULGARIE
    3 FLORENCE
    3 RUSSIE
  • A LA MERE EMMANUEL-MARIE CORRENSON
  • CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie
  • Rome, 12 mai [18]77(1).
  • 12 may 1877
  • Rome
La lettre

Ah! ma fille, que je suis un vilain personnage de vous faire souffrir! Et dire que je ne sors que très peu et que je dors comme une marmotte, tandis que ma fille souffre! Ah! c’est bien mal, mais je vais me corriger. D’abord, pour Augustine j’ai examiné, avant que votre lettre ne me parvînt, si je ne pourrais pas dire la messe le 20, parce que ce jour-là je pourrais la dire en noir. Puis, après avoir bien examiné, demain dimanche, j’irai voir le cardinal Franchi, préfet de la Propagande, et je lui parlerai des Oblates, afin qu’il voie ce qu’il y a à faire. J’en ai parlé au Pape, qui bénit et encourage tout ce que je ferai avec elles. Il se trouve que le cardinal Pitra prend feu et flamme pour tout ce que nous ferons en Bulgarie et en Russie.

Enfin, avant-hier, jour de l’Ascension, je suis allé dîner chez le cardinal Sacconi, qui m’a pris en affection spéciale. Or il m’a dit, ce que je ne savais pas, qu’il est plus spécialement chargé de la Bulgarie à la Propagande. Il m’a donné rendez-vous pour mardi matin, afin de parler de tout ce qu’on peut faire de ce côté et je lui demanderai de prendre les Oblates sous sa protection. Tout cela était noté, avant que je ne susse que vous n’étiez pas contente de moi.

On me dit que les chanoines partagent vos sentiments à mon égard. J’en suis un peu plus facilement consolé. Ils veulent que je mette entre les mains de leurs couturières ma cappa magna. Qu’un de ces Messieurs l’achète, je m’en procurerai une autre, ici. Pour moi, je préférerais encore n’en jamais porter et être débarrassé de mes fonctions de grand-vicaire.

Isabelle de Mérignargues est enfin arrivée, ce soir. Elle avait perdu ses billets et avait dû passer par Florence. Pauvre fille qui perd ses billets (il y en avait trois) et qui en sera quitte pour payer deux ou trois cents francs de plus!

Adieu ma fille. Ne soyez pas malade. Je vous assure que je prie bien le bon Dieu pour vous et que, quoi que vous disiez, je ne vous oublie pas.

E.D’ALZON.

Dites à Soeur Marie-Louise que je suis très content de sa lettre, mais que cette fois, je ne puis lui écrire. Mille choses à toutes nos filles.

E.D'ALZON
Notes et post-scriptum
1. Les T.D. ont lu *13 mai*. Le ms peut prêter à confusion mais il faut lire *12 mai*. Le lendemain dimanche, c'est-à-dire le 13, le P. d'Alzon devait voir le card. Franchi et c'est ce qu'il fit comme nous l'apprend la *Lettre* 5914 du 13 mai.