DERAEDT, Lettres, vol.12 p. 106

1 jun 1877 Rome OBLATES_ANDRINOPLE

Défauts à corriger – On pense à vous à Rome – La bénédiction du pape.

Informations générales
  • DR12_106
  • 5926
  • DERAEDT, Lettres, vol.12 p. 106
  • Orig.ms. ACR, AM 8; D'A., T.D. 36, n. 8, pp. 23-24.
Informations détaillées
  • 1 AMOUR DES AISES
    1 AMOUR DU CHRIST A L'ASSOMPTION
    1 BAVARDAGES
    1 BONTE MORALE
    1 COMMANDEMENTS DE DIEU
    1 CONGREGATION DE LA PROPAGANDE
    1 CRITIQUES
    1 DEFAUTS
    1 DIRECTION SPIRITUELLE
    1 EGOISME
    1 ESPERANCE
    1 HUMILITE
    1 JESUS CHRIST VIE DU RELIGIEUX
    1 MAUVAISES CONVERSATIONS
    1 OBLATES
    1 PARESSE
    1 PATIENCE
    1 PRATIQUE DE L'OBEISSANCE
    1 PRIERE DE DEMANDE
    1 PROGRES DANS LA VIE SPIRITUELLE
    1 SAINTETE
    1 SALUT DES AMES
    1 SUPERIEUR
    1 TRAVAIL
    1 VOIE UNITIVE
    1 ZELE APOSTOLIQUE
    2 DUGAS, JEANNE DE CHANTAL
    2 FRANCHI, ALESSANDRO
    2 GALABERT, VICTORIN
    2 MALASSIGNE, ATHANASE
    2 PIE IX
  • AUX OBLATES DE L'ASSOMPTION A ANDRINOPLE
  • OBLATES_ANDRINOPLE
  • Rome, 1er juin 1877.
  • 1 jun 1877
  • Rome
La lettre

Mes bien chères filles,

Il m’est impossible de répondre à chacune de vous en particulier; c’est pourquoi je vais vous répondre à toutes et je pense que toutes se reconnaîtront dans quelqu’un des points sur lesquels je vais insister.

1° Je n’aperçois point un grand progrès ni dans l’humilité, ni dans ses deux filles, l’obéissance et la patience. On ne sait pas obéir. Il faut sans cesse pouvoir ou justifier sa conduite par des explications, ou se faire plaindre par des épanchements, ou se faire répéter plusieurs fois la même chose, avant de se décider à la faire. De là, le besoin des interminables directions. Je me suis plaint au P. Galabert et au P. Athanase de ce qu’ils étaient trop bons sous ce rapport. J’espère qu’ils perdront moins de temps avec des personnes, qui, après tout, ne font que répéter la même chose.

2° Il y en a qui ont le besoin de perdre leur temps entre elles en jugeant, [en] murmurant. Leurs Soeurs et leurs supérieurs sont le sujet de conversations au moins inutiles, très souvent coupables. Il faut qu’on s’exerce à peu parler et à beaucoup faire.

3° On est encore beaucoup trop égoïste et personnel, et on rapporte tout à soi.

4° Quelques-unes sont terriblement molles et paresseuses.

5° Enfin, l’on n’a pas assez l’amour franc pour N.S., en quoi pourtant l’on devrait avancer tous les jours.

Ne croyez pas que Soeur Jeanne ou le P. Galabert m’aient rien dit; je vois cela à travers vos lettres, comme le soleil à travers les vitres. Seulement votre soleil n’est pas toujours très beau. Pour vous donner du coeur, je dois pourtant vous dire que vous avez tous les encouragements de la Propagande et que le cardinal Franchi m’a promis de faire quelque chose pour vous. Ainsi, bon espoir! Dieu vous aidera, mais il faut que vous deveniez plus humbles, plus obéissantes, moins bavardes, plus occupées de la présence de Dieu et des devoirs de votre état, pour les accomplir avec tout le zèle possible.

Le Pape vous bénit, je vous l’ai déjà écrit. Je demande à Notre-Seigneur que cette bénédiction tourne en une très grande sainteté et en une flamme vraiment apostolique, qui consumera vos trop nombreuses petites imperfections et vous mettra à même de vous transformer en de vrais anges de salut pour les schismatiques.

Adieu, mes chères et bien chères enfants. Que N.-S. soit votre tout dans toutes vos actions.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum