DERAEDT, Lettres, vol.12 p. 107

2 jun 1877 Rome CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie

Nous obtiendrons certaines choses pour Andrinople – Le P. Edmond – L’assistance à un mariage n’a jamais été permise à des religieuses – Affreux sirocco.

Informations générales
  • DR12_107
  • 5928
  • DERAEDT, Lettres, vol.12 p. 107
  • Orig.ms. AC O.A.; Photoc. ACR, AH 426; D'A., T.D.30, n.505, pp.298-299; QUENARD, p.262.
Informations détaillées
  • 1 AMITIE
    1 ASSISTANCE A LA MESSE
    1 COLERE
    1 CONGREGATION DE LA PROPAGANDE
    1 FATIGUE
    1 INTEMPERIES
    1 LITURGIE
    1 LITURGIES ORIENTALES
    1 MARIAGE
    1 PELERINAGES
    1 PREDICATION
    1 PREMIERE COMMUNION
    1 PRIEURE DE NIMES
    2 BAILLY, EMMANUEL
    2 BOUVY, EDMOND
    2 CHAMSKA, MARGUERITE-MARIE
    2 CHAMSKI, LADISLAS
    2 CLASTRON, JULES
    2 FRANCHI, ALESSANDRO
    2 GALABERT, VICTORIN
    2 RAMPOLLA DEL TINDARO, MARIANO
    2 SEGNA, FRANCESCO
    3 ANDRINOPLE
    3 BULGARIE
  • A LA MERE EMMANUEL-MARIE CORRENSON
  • CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie
  • Rome, le 2 juin 1877.
  • 2 jun 1877
  • Rome
La lettre

Ma bien chère enfant,

J’espère bien être libre pour vous répondre toujours un petit mot. Enfin, les pèlerins vont partir demain soir et lundi, mais pas moyen de circuler, sans compter que chez moi c’est un va-et-vient continuel, excepté avant la messe, moment dont je profite pour vous dire bonjour. Mon retour est retardé d’une semaine, précisément à cause de l’impossibilité de faire une foule de choses avec le concours des pèlerins qu’il faut laisser passer, si l’on veut avoir une solution sérieuse et favorable. J’ai vu pourtant hier Mgr Rampolla, le secrétaire de la Propagande pour les rites orientaux. Nous obtiendrons certaines choses pour Andrinople. Mais que nous avons bien fait de tenir, il y a dix mois, à de franches séparations! C’est là un point sur lequel, à la Propagande, on a le plus insisté, et j’ai été fort heureux de dire que j’avais déjà donné des ordres formels. Le cardinal et Rampolla sont bien disposés. Le P. Galabert est très bien avec le minutante, c’est-à-dire l’agent chargé de la Bulgarie(1). Nous allons nous mettre sur un pied de plus en plus sérieux avec la Propagande.

Pour le P. Edmond, voyez s’il aura la possibilité de prêcher. J’aimerais mieux que, chargé comme il l’est du prieuré, il n’eût pas tant à s’occuper de vous. Voyez pourtant avec le P. Emmanuel. Si vous me voulez pour la première communion, il faut la retarder jusqu’au 15 ou 16. J’arriverai un mercredi soir; selon toute apparence il me sera difficile de faire une cérémonie le lendemain matin.

Vous avez très bien fait de refuser Soeur Marguerite-Marie pour le mariage de son frère. C’est la première fois que j’entends parler de pareilles permissions pour des femmes. Quand ce sont des hommes, on met pour condition qu’ils se retireront immédiatement après la cérémonie. J’assiste ici à de bien belles choses, mais je vous conterai cela plus tard.

Adieu, ma fille. Nous avons un sirocco affreux, qui me fatigue horriblement. Je vous dirai que nous nous brouillons avec l’abbé Clastron, qui a une manière de faire impossible. Adieu, ma chère enfant. Croyez que je prie bien pour vous et que vous m’êtes toujours bien présente au coeur.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Don Francesco Segna.