DERAEDT, Lettres, vol.12 p. 152

27 jul 1877 Nîmes GALABERT Victorin aa

Votre position est critique et nous prions pour vous – Les religieux du pope Stephan – Je ne vais à Paris que pour préparer l’affaire d’Odessa – Donnez à la Propagande tous les renseignements utiles.

Informations générales
  • DR12_152
  • 5981
  • DERAEDT, Lettres, vol.12 p. 152
  • Orig.ms. ACR, AJ 332; D'A., T.D. 32, n. 332, pp. 320-321.
Informations détaillées
  • 1 ACTES DE PROPRIETE
    1 ADVERSAIRES
    1 BUT DE LA VIE
    1 CONGREGATION DE LA PROPAGANDE
    1 CRAINTE
    1 DEPARTS DE RELIGIEUX
    1 DISCOURS DE DISTRIBUTION DES PRIX
    1 MAUX PRESENTS
    1 OBLATES
    1 PENSEE
    1 POLONAIS
    1 PRIERE DE DEMANDE
    1 PROTECTION DE LA SAINTE VIERGE
    1 RELIGIEUX
    1 SCHISME SLAVE
    1 UNIVERSITES CATHOLIQUES
    1 VOYAGES
    2 BESSON, LOUIS
    2 BOUVY, EDMOND
    2 CHILIER, ALEXANDRE
    2 MALASSIGNE, ATHANASE
    2 NICETAS, STEPHAN
    2 SEGNA, FRANCESCO
    3 ANDRINOPLE
    3 BRINDISI
    3 NIMES
    3 ODESSA
    3 PARIS
    3 RUSSIE
  • AU PERE VICTORIN GALABERT
  • GALABERT Victorin aa
  • Nîmes, le 27 juillet 1877.
  • 27 jul 1877
  • Nîmes
  • Evêché|de Nîmes
La lettre

Cher ami,

Dire que je ne suis pas très préoccupé de vous, ce serait mentir. Je prie pour vous tous du fond du coeur; je fais prier. Votre position me semble très critique, mais j’espère en la protection de la Sainte Vierge. Veuillez me dire au plus net votre opinion sur le pope Stéphane et son oeuvre. Le P. Athanase dit que plusieurs de ses religieux veulent passer au schisme. Je ne m’en inquiète que pour eux. Si Stéphane peut garder auprès de lui quelques religieux fidèles et s’il est, par l’Oblate propriétaire du terrain, en droit de se débarrasser des opposants, il faut les laisser partir. On sera bien plus maître ensuite. Un noyau de trois ou quatre suffira. Mais occupez-vous très activement de l’affaire.

Je ne voulais pas aller à Paris; j’y vais uniquement pour préparer l’affaire d’Odessa(1). J’y vois, pour ma part, un très grand avenir, et, s’il le faut, je ferai le voyage de Russie. La manière de faire des Polonais prouve ce qu’ils pourront en Russie. Ne nous en réjouissons pas, mais constatons qu’ils nous ont bien débarrassé le terrain.

Je vous engage à écrire à Mgr Segna(2) la lettre la moins illisible possible, afin que l’on sache que vous êtes à Andrinople et non pas ailleurs. Vous aurez eu le temps de vous renseigner sur bien des choses. Donnez à la Propagande des détails qui les intéresseront. Je présume que vous aurez passé par la crise, quand cette lettre vous arrivera. Du reste, j’attends jusqu’à ce soir pour la fermer, espérant que je recevrai quelque chose de vous. Vous avez vu que j’ai manqué un courrier, quoiqu’une lettre pour vous et deux autres fussent prêtes depuis longtemps.

Point de lettres de vous. Je ne sais si la poste ne vous arrive plus; j’attendrai le courrier de Brindisi. Rien de vous cette fois. Notre distribution a été très belle. On vous enverra le discours remarquable du P. Edmond(3).

Mille fois vôtre et à tous nos Pères. Le P. Alexandre ne paraît pas avoir peur. Je souhaite que vous soyez aussi protégés à Andrinople.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Voir *Lettre* 5378, n.3.
2. La *Gerarchia cattolica* de 1877 ne lui donne pas le titre de Mgr.
3. Sur *Les Universités catholiques* (Lafare, Nîmes, 1877). Si la lettre a été commencée le 27 juillet, elle a été continuée plus tard, car la distribution des prix a eu lieu le samedi 28. L'*Assomption* du 1er août publie l'allocution prononcée à cette occasion par Mgr Besson. Parlant du discours du P. Edmond, elle le dit "appelé à faire sensation dans le monde des universités catholiques".