DERAEDT, Lettres, vol.12 p. 158

3 aug 1877 Nîmes GALABERT Victorin aa

Votre lettre est du plus haut intérêt – Que les Soeurs n’écrivent pas des lettres inutiles et se préparent à soigner les victimes de la guerre – Odessa – Aidez les abandonnés – Le P. Athanase – Le P. Ivan.

Informations générales
  • DR12_158
  • 5988
  • DERAEDT, Lettres, vol.12 p. 158
  • Orig.ms. ACR, AJ 333; D'A., T.D. 32, n. 333, pp. 321-323.
Informations détaillées
  • 1 APOSTOLAT DE LA CHARITE
    1 ARMEE
    1 BONTE MORALE
    1 COMMERCANTS
    1 DEPENSES
    1 ELECTION
    1 EMBARRAS FINANCIERS
    1 ERREUR
    1 GUERRE
    1 MAUX PRESENTS
    1 MINISTERE
    1 OBLATES
    1 POLONAIS
    1 REPRESSION DES ABUS
    1 RESSOURCES FINANCIERES
    1 ROYALISTES
    1 RUSSES
    1 SALUT DES AMES
    1 SOINS AUX MALADES
    1 SOUSCRIPTION
    1 SUPERIEUR
    1 TRANSPORTS
    1 TRAVAIL
    1 VENERATION DE RELIQUES
    1 VIN
    2 DUGAS, JEANNE DE CHANTAL
    2 MALASSIGNE, ATHANASE
    2 NICETAS, STEPHAN
    2 PISTICHKI, IVAN
    3 ANDRINOPLE
    3 FRANCE
    3 MIDI
    3 ODESSA
    3 RUSSIE
  • AU PERE VICTORIN GALABERT
  • GALABERT Victorin aa
  • Nîmes, 3 août 1877.
  • 3 aug 1877
  • Nîmes
La lettre

Mon cher ami,

J’ai reçu la lettre, où vous me parlez des détails que vous avez recueillis à Andrinople sur la situation; ils m’intéressent au plus haut point. Je vais envoyer votre lettre au Pèlerin. Il verra s’il peut ouvrir une souscription. Je présume qu’il pourra obtenir un supplément de secours au ministère des Affaires étrangères. Je voudrais pouvoir vous envoyer quelque chose de ma poche, mais je n’ai plus le sou. Enfin, je chercherai à m’industrier de mon mieux.

Soeur Jeanne se plaint de ce que je ne lui écris pas. A l’occasion, faites-lui comprendre que je ne puis pas être sans cesse à lui écrire, surtout quand elle vous a. Pour moi, je suis tout disposé à écrire pour affaires sérieuses, mais non pour des inutilités. Ainsi une lettre pour me dire que je ne lui écris pas, une autre pour gémir de ce que vous n’êtes pas arrivé. Tout cela fait perdre du temps et n’aboutit à rien. Ce que je voudrais, c’est que l’on prît du haut en bas le parti de ne pas flâner. Sous ce rapport, je suis très content de la manière dont vous avez défendu aux Soeurs de parler de la guerre. Qu’elles se préparent à aller soigner les malades partout où on les enverra; qu’elles fassent ce que les Soeurs de Saint-Vincent de Paul ont fait dans toutes les guerres, ce sera très utile pour elles et pour nous.

Quant aux Polonais, n’en parlez pas trop, mais ils ont eux-mêmes donné la mesure de ce qu’ils peuvent faire pour la conversion de la Russie. Ne nous en prévalons pas, mais puisqu’ils laissent le terrain libre, allons en avant. Si les Russes pénètrent à Andrinople, ne vous effrayez pas; si surtout vous pouvez entrer en relation avec quelques officiers et vous faire donner des détails sur la situation des provinces du Midi. Il paraît qu’à Odessa il y a des marchands de vin en quantité, tous venant de France. Je vais chercher à en apprendre quelque chose, afin de me procurer des renseignements plus précis.

Ne vous ruinez pas. Il est pourtant certain que si vous pouvez faire la charité aux abandonnés, vous attirerez sur vous les bénédictions de Dieu. On ne peut encore bien savoir ici ce que l’on aura en fait d’élections. Nous voyons arriver les impérialistes au très grand galop. Soyez bon pour le P. Athanase. Vous avez la preuve que le pauvre enfant s’est trompé, quand il a cru que je voulais lui donner une autorité égale à la vôtre; j’ai seulement voulu vous obliger à réformer quelques abus, et pour cela je le veux encore. On va demander au plus tôt le passage du P. Ivan. J’avais cru bon de le retarder, mais à présent il me semble qu’on peut sans trop d’inconvénients aller de l’avant.

Adieu, et tout à vous en N.-S.

E.D’ALZON.

Vous ne me dites pas un mot du pope Stéphane. J’ai vos grands reliquaires et vous les enverrai.

E.D'ALZON
Notes et post-scriptum