- DR12_179
- 6011
- DERAEDT, Lettres, vol.12 p. 179
- Orig.ms. ACR, AF 207; D'A., T.D. 26, n. 591, pp. 171-172.
- 1 BETISE
1 CELEBRATION DE LA MESSE PAR LE RELIGIEUX
1 CHAPELLE
1 COLERE
1 CONSPIRATION
1 CURES D'EAUX
1 EDIFICE DU CULTE
1 ENVIE
1 FRANCHISE
1 HYPOCRISIE
1 MALADES
1 MALADIES MENTALES
1 MESSE DE REQUIEM
1 MIRACLE
1 MISSIONNAIRES
1 MORT
1 OBLATES
1 PECHE
1 PENSEE
1 PERSECUTIONS
1 PRESSE
1 PRIEURE DE NIMES
1 PRISONNIER
1 RELIGIEUSES DE L'ASSOMPTION
1 SANTE
1 SCANDALE
1 SUPERIEURE GENERALE
1 VOEUX DE RELIGION
2 FAVIER, MARIE-ROSE
2 JOURDAN, CESAR-VICTOR
2 MAUVISE, MARIE DU CHRIST DE
2 MERCURELLI, FRANCESCO
2 MILLERET, MARGUERITE
2 MILLERET, MARIE-EUGENIE
2 PEYRAMALE, DOMINIQUE
2 ROBERNIER, MARIE-CHARLOTTE DE
2 THIERS, ADOLPHE
3 LOURDES
3 NIMES
3 PARIS
3 TARBES
3 VERGEZE - AU PERE FRANCOIS PICARD
- PICARD François aa
- Nîmes, 9 septembre [18]77.
- 9 sep 1877
- Nîmes
Cher ami,
La mort de Mgr Peyramale m’a atterré. Je ne vous ai pas écrit sur-le-champ, parce que je croyais, quand on m’a apporté votre télégramme, qu’il était minuit passé. Je vous ai engagé à rester à Paris, parce qu’il faut s’attendre, à moins que Mgr Peyramale ne l’empêche du haut du ciel, comme il l’empêchait sur la terre, à une explosion contre l’évêque et contre les missionnaires. Il faut n’y participer ni de près ni de loin. Un journal est prêt, et je crois bien qu’il va se révéler de tristes choses. L’irritation chez plusieurs est à son comble. On va peut-être dire bien des choses inutiles et affligeantes. Tenons-nous loin. Annoncez dans le Pèlerin un service à la petite chapelle. J’en ferai faire un ici. Voilà le moyen de témoigner notre sympathie à ce saint prêtre(1).
Avant-hier soir, à Vergèze, le curé soupçonné de mauvaises relations par un mari jaloux a reçu une balle dans le dos. Il n’en mourra pas, mais quel scandale pour le pays! Le mari est allé ensuite tirer sur sa femme, qu’il a eu le soin de blesser légèrement; après quoi, le meurtrier est allé se constituer prisonnier. Le curé n’est pas mort encore, et peut-être le sauvera-t-on.
Soeur M.-Charlotte prétend que vous la soutenez contre la supérieure. Elle est folle, je crois; mais elle a su que l’on veut préparer la supériorité g[énéra]le de Soeur Marie du Christ et monte une cabale contre elle. Je crains que cette pauvre Soeur M[arie] du Christ ne soit écartée par bien des gens.
Ecoutez et gardez ceci pour vous. Guitta(2) est une drôlesse, d’une hypocrisie qui dépasse les bornes. La supérieure g[énéra]le m’avait dit qu’elle ne l’enverrait plus à Nîmes, à cause du mal qu’on lui faisait. Les Soeurs n’en veulent ni en figure ni en peinture, à cause de son hypocrisie. Elle a mis toutes ses sottises sur le compte d’une jeune personne, dont j’ai cherché à me débarrasser -ainsi, je ne la justifie pas-, mais qui a su au moins être franche. En ce moment, Guitta est aux eaux avec un(3) autre que je connais bien et qui ne se gêne pas pour dire que le boute-en-train de certaines légèretés, c’est Guitta. Cette opinion n’est pas celle de Nîmes seulement. Ceci est dit pour vous engager à ne pas vous mêler de son établissement.
Notre miraculée des Oblates a pu faire sa profession hier, sa santé est merveilleuse. Adieu. Je vais dire la messe.
E.D’ALZON.
Notez que je n’ai fait qu’écouter sur le compte de Guitta. Mgr Peyramale m’a dit souvent qu’il se sentait mourir des procédés de l’évêque et des missionnaires à son égard; il se préparait à la mort et m’a dit: « Je ne demande à Dieu que douze mois pour finir mon église ».
E.D'ALZON2. Marguerite Milleret de Brou, nièce de Mère Marie-Eugénie. Le P. d'Alzon écrit généralement *Ghitta*
3. Peut-être faut-il lire *une*.