DERAEDT, Lettres, vol.12 p. 182

10 sep 1877 Nîmes PICARD François aa

Varia – Pour Mercurelli, la guérison est le signe demandé – L’innocence du prêtre assassiné par un mari jaloux – Je crois entrer dans une voie de pacification.

Informations générales
  • DR12_182
  • 6013
  • DERAEDT, Lettres, vol.12 p. 182
  • Orig.ms. ACR, AF 208; D'A., T.D. 26, n. 592, p. 173.
Informations détaillées
  • 1 ALUMNATS
    1 CONGREGATION DES AUGUSTINS DE L'ASSOMPTION
    1 COUVENT D'AUTEUIL
    1 ENVIE
    1 EXAMINATEURS DES RAPPORTS
    1 GUERISON
    1 MIRACLES DE LA SAINTE VIERGE
    1 MISERES DE LA TERRE
    1 NOVICES ASSOMPTIONNISTES
    1 OBLATES
    1 PAIX DE L'AME
    1 PECHE
    1 PREDICATION DE RETRAITES
    1 PRESSE
    1 PRETRE
    1 PRIERE A LA SAINTE VIERGE
    1 PRIERE DE DEMANDE
    1 VERTU DE CHASTETE
    2 BAILLY, EMMANUEL
    2 CAFFENE, EMILIEN
    2 FAVIER, MARIE-ROSE
    2 GOUY, MARIE DU SAINT-SACREMENT DE
    2 LAURENT, CHARLES
    2 MERCURELLI, FRANCESCO
    2 THOUILLE, MARIE-AUGUSTIN
    2 VIALLET, MAXIME
    3 LOURDES
    3 NIMES, RUE SEGUIER
    3 RUSSIE
  • AU PERE FRANCOIS PICARD
  • PICARD François aa
  • Nîmes, le 10 septembre 1877.
  • 10 sep 1877
  • Nîmes
  • Evêché|de Nîmes
La lettre

Cher ami,

Vive la Sainte Vierge qui fait le miracle de l’enfant prodigue(1)! Où donc était-il allé? Ci-joint une note de Mère M[arie] du-Saint-Sacrement. La réponse des novices(2) n’arrivera que demain ou après. Votre demande est remise. P. Laurent vous écrira, mais ce qu’il dit sur Fr. Emilien est à mes yeux pure gasconnade, et pas plus. Quant au Fr. Maxime, est-il guéri définitivement? Et Soeur Judith, l’Oblate, a de trop belles joues. Je vous assure que je serais allé à Lourdes, mais il y aurait eu des misères à éviter pour un plus grand bien. Je suis très heureux du succès du P. Emmanuel. Raison de plus pour ne pas tuer un tel sujet(3).

Mercurelli, à qui j’avais écrit pour savoir si, après ma prière à la Sainte Vierge, après votre départ, pour la prier(4) de me donner un signe qu’elle voulait que je m’occupe de la Russie, me répond une lettre de plus de six pages, que je ferai copier pour vous la communiquer, et où [il] me donne son avis catégorique, disant que la guérison de l’Oblate est à ses yeux un signe évident, et que cette Congrégation est bénie pour cela.

Pourriez-vous faire dire à l’Univers que, si les journaux parlent de l’assassinat d’un prêtre tué par la jalousie d’un mari, on peut répondre qu’aujourd’hui l’innocence du prêtre est entièrement démontrée aux yeux de tous? J’écris un mot au P. M.-Augustin.

Adieu, bien que j’aie mille choses à vous dire, celle-ci surtout que je crois entrer dans une voie de pacification, que Dieu, je l’espère, rendra utile à la Congrégation. J’ai à vous parler beaucoup des alumnats.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Le P. Marie-Augustin, qui s'en était allé chez les Pères de la Miséricorde, l'avait aussitôt regretté et était revenu en larmes, 36 heures après son départ (Picard, 9 et 11 septembre).
2. L'avis des examinateurs sur les novices dont le P.Picard a envoyé les rapports.
3. Nous ne connaissons la nature ni de la demande ni de la gasconnade. Quant au Fr. Maxime, dira le P. Picard, on ne pouvait pas le compter parmi les guéris et jamais d'ailleurs il n'était entré en ligne de compte. "Sr Judith l'Oblate" est certainement Sr Marie-Rose, la miraculée de la rue Séguier, dont le nom de baptême était Esther: le P. d'Alzon a tout simplement confondu deux noms bibliques... Enfin le succès du P. Emmanuel est celui qu'a rencontré la retraite qu'il vient de prêcher à Auteuil: "c'est de l'enthousiasme" (Picard, 9 septembre).
4. Au lieu de *la prier* (manuscrit), les T.D. ont écrit *Lourdes*.