DERAEDT, Lettres, vol.12 p. 192

25 sep 1877 Nîmes PICARD François aa

Le départ du P. Vital – Le P. Tissot – Le P. Marie-Augustin – Le bâton de M. Peyramale.

Informations générales
  • DR12_192
  • 6025
  • DERAEDT, Lettres, vol.12 p. 192
  • Orig.ms. ACR, AF 211; D'A., T.D. 26, n. 595, pp. 175-176.
Informations détaillées
  • 1 CHAPITRE DES COULPES
    1 CONFESSION SACRAMENTELLE
    1 CONGREGATION DES AUGUSTINS DE L'ASSOMPTION
    1 CONVERSATIONS
    1 CRITIQUES
    1 DEPARTS DE RELIGIEUX
    1 ENFANTS
    1 ENFER
    1 MANQUEMENTS A LA REGLE
    1 MATIERES DE L'ENSEIGNEMENT ECCLESIASTIQUE
    1 NOMINATIONS
    1 NOVICIAT DES ASSOMPTIONNISTES
    1 PARENTS D'ELEVES
    1 PIETE
    1 PREDICATION
    1 PUNITIONS
    1 RENDEMENT DE COMPTE
    1 SALUT DES AMES
    1 VIEILLESSE
    2 ALZON, EMMANUEL D'
    2 BAILLY, EMMANUEL
    2 BOUVY, EDMOND
    2 CABRIERES, ANATOLE DE
    2 GRELET, JUSTIN
    2 LAURENT, CHARLES
    2 MARTIN, VITAL
    2 MATHIEU, NORBERT
    2 PEYRAMALE, DOMINIQUE
    2 THOUILLE, MARIE-AUGUSTIN
    2 TISSOT, PAUL-ELPHEGE
    3 MONTPELLIER
    3 NIMES
  • AU PERE FRANCOIS PICARD
  • PICARD François aa
  • Nîmes, 25 sept[embre 18]77.
  • 25 sep 1877
  • Nîmes
La lettre

Cher ami,

Voilà le P. Vital parti. Hélas! quel soulagement! Il surveillait le courrier à la porte, c’est de lui que je le tiens. Les parents de Montpellier avaient prié Mgr de Montpellier d’obtenir son changement. Les mères ne voulaient plus qu’il confessât leurs enfants. On a eu de la peine à empêcher une mère à le traduire en police correctionnelle. Il le savait et continuait à battre les élèves jusqu’au sang, et bien d’autres choses. Pas plus tard qu’avant-hier, le P. Emmanuel ayant fait une observation aux religieux réunis, à peine a-t-il été sorti que ce pauvre garçon s’est mis à se moquer de ce qui venait d’être dit. Il a voulu partir. Je lui ai dit: « Au point de vue de la Congrégation, votre départ est un bonheur; au point de vue de votre salut, c’est l’enfer que vous choisissez ». Il est parti tout de même. Nous avons tous cent quintaux de moins sur les épaules.

Quant au P. Tissot, je lui avais dit juste la même chose. Il est bien édifiant; il est venu me faire sa coulpe d’une faute contre la règle, insignifiante. Il ne songe plus à vous venir, au moins jusqu’au printemps. Nous prierons pour vous et pour l’invention du noviciat(1). Nous traitons de notre mieux le P. Tissot(2); mais c’est lui qui s’éloigne. Vous ai-je dit que l’idée d’aller à Paris lui était venue, quand je lui avais affectueusement reproché de ne pas venir me voir et que je l’avais engagé à venir causer avec moi dans mon cabinet?

Je compte sur P. Marie-Augustin. Il fera un peu de théologie à cinq ou six jeunes religieux, et on l’emploiera à l’instruction religieuse et à quelques prédications, plus [à] une foule de travaux qui donneront du temps aux Pères Emmanuel, Laurent, Edmond et moi.

Adieu. Tout à vous du fond du coeur.

E.D’ALZON.

Renvoyez les jeunes gens. Et le bâton de Mgr Peyramale(3)?

E.D'ALZON
Notes et post-scriptum
1. On recherche un endroit où installer le noviciat.
2. "Ce bon père est notre ancien à tous, il importe que sa vieillesse s'écoule sans trop de peine parmi nous" (Picard, 24 septembre).
3. Les jeunes gens sont le P. Marie-Augustin et les Frères Justin et Norbert. Ils vont gagner Nîmes pour la rentrée des classes, et apporteront le bâton, souvenir de M. Peyramale.