DERAEDT, Lettres, vol.12 p. 217

16 oct 1877 Nîmes CHAULNES Vicomte

Refaire la France en organisant – Un reliquaire et des reliques.

Informations générales
  • DR12_217
  • 6054
  • DERAEDT, Lettres, vol.12 p. 217
  • Orig.ms. ACR, AN 220; D'A., T.D. 39, n. 9, p. 154-155.
Informations détaillées
  • 1 ACTION SOCIALE
    1 ASSOCIATION
    1 CLERGE
    1 COMITES CATHOLIQUES
    1 ELECTION
    1 ENGAGEMENT APOSTOLIQUE DES LAICS
    1 RADICAUX ADVERSAIRES
    1 VENERATION DE RELIQUES
    1 VOLONTE
    2 BARAGNON, NUMA
    2 LAFONTAINE, JEAN DE
    2 LOE, FELIX VON
    2 PELLET, MARCELLIN
    3 ANGLETERRE
    3 FRANCE
    3 GARD, DEPARTEMENT
    3 PARIS
    3 ROME
    3 UZES
    3 VIGAN, LE
  • AU VICOMTE GABRIEL DE CHAULNES
  • CHAULNES Vicomte
  • Nîmes, le 16 oct[obre] 1877.
  • 16 oct 1877
  • Nîmes
  • Evêché|de Nîmes
La lettre

Mon cher ami,

Je reçois votre lettre. Mille pardons de vous avoir conseillé de lire, non Lafontaine, mais une de ses fables. Quant à agir, je suis de votre avis. Mais que faire? Les élections nous ont tracé notre devoir. Que faire? Refaire la France. Comment? Si les 50.000 curés reprenaient cette année un groupe de 10 hommes, l’an prochain ils en auraient 50, et bientôt nous serions sauvés. Or, c’est très aisé en commençant petitement. Mais il faut vouloir. Dans le Gard, on a organisé. A Uzès, il y a dix-huit mois, Baragnon avait 4.000 voix de minorité; cette fois, il en a eu 2.000 de majorité. Au Vigan, le radical qui avait triomphé par 2.000 voix, n’en a eu, cette fois, que 200. Donc on peut refaire la France.

A Rome, on avait parlé d’aller en Angleterre. Eh bien, depuis, j’ai proposé Rome et j’y serai assez longtemps cette année. Je vois avec bonheur que cette idée a souri à de Loë.

Hélas! j’ai reçu votre reliquaire, mais on me disait que c’était pour moi. J’ai démoli les reliques, j’ai donné le reliquaire; je puis le ravoir, mais les reliques? Il faudra les recomposer. Mais pourquoi ne pas me prévenir? Notez que j’attendais, moi aussi, des reliques que je n’ai pas reçues. Je porterai votre reliquaire à Paris, ou, si vous préférez, indiquez vos reliques de choix; elles seront remises à Rome, somme toute.

Engagez votre monde à organiser, puis pour des réunions convoquez, et, si vous me voulez, je suis vôtre.

Mille fois à vous en N.-S.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum