DERAEDT, Lettres, vol.12 p. 221

22 oct 1877 Nîmes PICARD François aa

Numa se pose en clérical – Les novices – Je suis assez souffrant – Varia.

Informations générales
  • DR12_221
  • 6058
  • DERAEDT, Lettres, vol.12 p. 221
  • Orig.ms. ACR, AF 223; D'A., T.D. 26, n. 606n p. 183.
Informations détaillées
  • 1 CATHOLIQUE
    1 CLERICAUX
    1 COLERE
    1 ELECTION
    1 ENERGIE
    1 MALADES
    1 MENSONGE
    1 PROTESTANTISME ADVERSAIRE
    1 RAPPORTS SUR LES NOVICES
    1 SYMPTOMES
    1 TRIOMPHE
    2 BARAGNON, NUMA
    2 BOUVY, EDMOND
    2 BROGLIE, ALBERT DE
    2 DECAZES, LOUIS-CHARLES
    2 DELALLEAU, GERY
    2 DUMAZER, ALEXIS
    2 GRELET, JUSTIN
    2 LAURENT, CHARLES
    2 MARTINEAU, ADRIEN
    2 MILLERET, MARGUERITE
    2 MILLERET, MARIE-EUGENIE
    2 PIE IX
    2 THOUILLE, MARIE-AUGUSTIN
    3 BAGNOLS-SUR-CEZE
    3 NIMES
  • AU PERE FRANCOIS PICARD
  • PICARD François aa
  • Nîmes, le 22 oct[obre] 1877.
  • 22 oct 1877
  • Nîmes
  • Evêché|de Nîmes
La lettre

Cher ami,

Voici que Numa se fait nommer en se posant en clérical. Tous les protestants sont furieux contre lui. Il s’est fait nommer à Bagnols aux cris de « Vive le Pape ». Il me disait: « Je ramènerai les catholiques, jamais un protestant ». Deux protestants seulement ont voté pour lui, parce que M. Decazes leur avait écrit: « Numa est pour la vigueur et croit qu’on peut triompher, pourvu que M. Broglie décampe« .

P. Laurent est au lit, ce qui retarde la réponse sur les novices. Présentez Justin et même M[arie]-Augustin(1), qui est tout décidé. Je suis assez souffrant de crampes à l’estomac, aux entrailles, à la tête, au coeur. C’est nerveux. Père Alexis préfère garder deux ou trois sujets. Soignez Martineau, que les autres rattraperont. Je n’écrirai plus à la supérieure(2). Vous n’avez pas répondu un mot à ce que je vous ai écrit deux fois: Guitta est une énorme menteuse, je le maintiens.

Tout à vous.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Le Fr. Justin prononça ses voeux perpétuels le 13 mars 1878 à Nîmes. Le P. Marie-Augustin fut ajourné et ne prononça, semble-t-il, jamais de voeux. Pourtant, comme on s'en est peut-être déjà rendu compte, le P. d'Alzon a l'air de tenir à lui. Il est vrai que parmi les recrues récentes, il était avec le P. Edmond et le P. Géry un des rares "intellectuels" de la congrégation. Il avait fourni quelques articles et comptes-rendus à la *R.E.C.*
2. C'est-à-dire qu'il ne parlera plus de Guitta dans ses lettres à Mère M.-Eugénie. - Le P. Picard lui a écrit: "Ne pourriez-vous pas adoucir l'effet des dernières lettres à Mme la Supérieure? Le coeur est en jeu et il est bien brisé" (21 octobre). Une lettre de Mère M.-Eugénie du 17 octobre a déjà permis au P. d'Alzon de s'en rendre compte.