DERAEDT, Lettres, vol.12 p. 221

25 oct 1877 Nîmes MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

Au prieuré – Ne revenons plus sur l’autre question – Je suis désolé de vous avoir fait de la peine – Une sorte de concile auquel ma santé m’empêchera de prendre part.

Informations générales
  • DR12_221
  • 6059
  • DERAEDT, Lettres, vol.12 p. 221
  • Orig.ms. ACR, AD 1749; D'A., T.D. 24, n. 1280, pp. 53-54.
Informations détaillées
  • 1 AMITIE
    1 CALOMNIE
    1 COMPORTEMENT
    1 EDIFICE DU CULTE
    1 ENSEIGNEMENT
    1 ERREUR
    1 GRAVITE
    1 MALADIES
    1 PRIERE DE DEMANDE
    1 PRIEURE DE NIMES
    1 REFORME DU CARACTERE
    1 RELIGIEUSES DE L'ASSOMPTION
    1 RETRAITE SPIRITUELLE
    1 SOUFFRANCE
    1 TRAVAIL DE L'ETUDE
    1 VERITE
    2 BRULO, LOUISE-MARGUERITE
    2 HUMMEL, MARIE-PAUL
    2 MICHEL, MARIE-ROSE
    2 MILLERET, MARGUERITE
    2 SAINT-JULIEN, MARIE-GONZAGUE
    3 NIMES
    3 NIMES, EGLISE SAINT-BAUDILE
  • A LA MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • Nîmes, 25 octobre 1877.
  • 25 oct 1877
  • Nîmes
La lettre

Ma chère fille,

Ce que Mère M.-Gonzague m’a dit de Soeur Louise-Marguerite me fait regretter son arrivée à Nîmes. Elle-même sent qu’elle n’a plus les forces d’autrefois, et les Soeurs laissées au prieuré pour l’enseignement, tout en se tuant, ne pourront soutenir la concurrence de Saint-Maur, dont les études sont réputées plus fortes que celles du prieuré. Quant à Soeur Marie-Rose, je la regrette, mais je ne puis me plaindre: nous avons trop de Nîmoises. Seulement je regrette que l’on ne prenne pas surtout celles qui, en nombre un peu trop grand, sont de vrais embarras ici.

Permettez-moi de ne pas revenir sur l’autre question(1). J’ai eu tort de vous en parler et il est possible que je me trompe, ce dont je serais bien heureux. Ma conviction étant loin d’être changée, voulez-vous bien admettre que je ne vous ai jamais parlé de rien? J’avais cru devoir vous prévenir pour que vous missiez ordre à certains faits, mais je n’aurais jamais cru que vous eussiez pensé à ouvrir une enquête, qui ne pourra jamais atteindre certaines circonstances. On dira la vérité, mais on ne dira pas toute la vérité, et ce que vous m’avez envoyé le prouve surabondamment. Ainsi n’en parlons plus, si vous le voulez bien.

Le prieuré se relevait après la retraite, je regrette l’ébranlement qu’il subit. Soeur M.-Paul était en d’excellentes dispositions; je le savais, non par elle, mais par les Soeurs qui admiraient la transformation de son caractère. Je demande à Dieu que votre Conseil ne vous pousse pas à des mesures graves pour l’avenir du prieuré.

Je prie bien pour vous, à qui je suis désolé d’avoir fait de la peine. Il y a eu, en effet, malentendu. Je voulais vous parler en ami, et vous n’avez vu en moi qu’un accusateur sans preuves. Les preuves, je les ai. Malheureusement la manière dont vous avez pris mes paroles me les font regretter, et me font prendre l’irrévocable solution de ne plus rien dire sur ce sujet.

Adieu, ma chère fille. Nous allons nous trouver dans une sorte de concile(2), mais mes maux de tête et mes crampes d’estomac m’empêcheront d’y prendre part.

Mille fois vôtre en Notre-Seigneur.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Celle de Guitta.
2. La consécration de l'église Saint-Baudile, le 28 octobre, va amener à Nîmes plusieurs évêques.