DERAEDT, Lettres, vol.12 p. 223

26 oct 1877 Nîmes PICARD François aa

Je suis souffrant – Nous ajournerons le P. Marie-Augustin – Un article à faire sur Zigliara – Le prieuré.

Informations générales
  • DR12_223
  • 6061
  • DERAEDT, Lettres, vol.12 p. 223
  • Orig.ms. ACR, AF 225; D'A., T.D. 26, n. 608, p. 184.
Informations détaillées
  • 1 CLASSES SCOLAIRES
    1 COMPORTEMENT
    1 CONVERSION SPIRITUELLE
    1 ENVIE
    1 LIVRES
    1 MALADES
    1 MENSONGE
    1 NOMINATIONS
    1 PENSEE
    1 PRIEURE DE NIMES
    1 PUBLICATIONS
    1 RELIGIEUSES DE L'ASSOMPTION
    1 REPOS
    1 RETRAITE SPIRITUELLE
    1 THEOLOGIE DE SAINT THOMAS D'AQUIN
    1 TOUSSAINT
    2 BRULO, LOUISE-MARGUERITE
    2 DELALLEAU, GERY
    2 HUMMEL, MARIE-PAUL
    2 MICHEL, MARIE-ROSE
    2 MILLERET, MARGUERITE
    2 MILLERET, MARIE-EUGENIE
    2 MILLERET, RENE
    2 ROUSSEAUX, MARIE DU SACRE-COEUR
    2 THOUILLE, MARIE-AUGUSTIN
    2 ZIGLIARA, THOMAS-MARIE
    3 MONTPELLIER
    3 NIMES
  • AU PERE FRANCOIS PICARD
  • PICARD François aa
  • Nîmes, 26 oct[obre 18]77.
  • 26 oct 1877
  • Nîmes
La lettre

Cher ami,

Je suis un peu souffrant et j’irai probablement prendre quelques jours de repos après la Toussaint. Nous ajournerons P. M[arie]-Aug[ustin], qui est très bien et s’attache à nous par la liberté que je lui laisse en philosophie, ce qui le rend tout prêt à devenir thomiste. Il y avait là surtout un peu de jalousie(1); l’éloignement guérit cela. Le P. Géry consentirait-il à faire un article, mais d’éloges, sur le P. Zigliara? C’est le directeur des études théologiques des Dominicains. S’il n’est pas thomiste, qui le sera? Je reçois une lettre de lui aujourd’hui même. Le P. Géry devrait parler de la seconde édition de sa philosophie dans l’Univers.

J’ai écrit à la supérieure qui, un mois après l’ouverture des classes, bouleverse le prieuré en enlevant Soeur Marie-Rose. Les choses y allaient à merveille depuis la retraite. Ce qui est curieux, c’est que les plus mécontentes sont les incapables. Elles sentent qu’elles ne sont propres à rien, veulent être remplacées par des filles capables. Tout le monde met ici la chose sur le dos de Soeur M. du Sacré-Coeur, ce dont je ne me doutais guère. Je ne réclame pas, mais cette désorganisation va faire monter encore plus les actions des Dames de Saint-Maur. Il paraît que la retraite avait complètement converti Soeur M.-Paul. Pourquoi, quand une maison va bien, la détruire? Ne valait-il pas mieux envoyer Soeur Louise-Marguerite à Montpellier? Enfin, on fera comme on voudra, mais ma conviction est qu’on tue peu à peu le prieuré, lorsque je croyais l’avoir remonté dans le sens désiré. Quant à Guitta, je ne m’en mêle plus. C’est comme si elle n’existait pas. Quand je dis une chose, on me répond par une enquête qui n’atteint pas mes sources, sauf pour un point où il ne m’est pas du tout évident qu’elle n’a pas menti. Si vous voulez, nous n’en parlerons plus. La supérieure a tout conté à René. Comme sa conviction est autant faite qu’à moi, cela n’a modifié en rien son jugement.

Ceci est pour vous seul, et pour vous dire qu’en dehors de René, le nombre des religieuses étrangères à Nîmes et qui jugent comme moi est plus considérable qu’on ne pense. Mais allez soulever ce dernier lièvre?… Adieu. Totus tibi.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. A l'égard du P. Géry ?