- PM_XV_270
- 5312 a
- Périer-Muzet, Lettres, Tome XV, p. 270
- Orig. ms. A.S.V. Nunziatura Parigi n° 102, foglio 303 A-B. Photoc. ACR BG 231. Transcription Jean-Paul Périer-Muzet.
- A MONSEIGNEUR MEGLIA, NONCE A PARIS
- Meglia Mgr
- Evêché de Nîmes, Nîmes, le 3 juin 1875.
- 1875-jun-3
- Nîmes
- Evêché de Nîmes
Monseigneur,
Ces lignes seront remises à votre Excellence par un de mes amis intimes, député à l’Assemblée nationale. M. Numa Baragnon a toute ma confiance. Il se charge de vous dire ce qui ne s’écrit pas. Je n’ai qu’un dé-sir, celui d’avoir un évêque aussi dévoué à Rome que l’était Mgr Plantier. Il ne faut pas oublier que l’évêque que nous pleurons ne nous a pas été tou-jours aussi sympathique. Il était gallican; pourtant nous l’avons amené par la pression de la partie saine de son clergé à être romain (1). Ce clergé, à part quelques intrigants, est resté le même, ce qui m’empêche de redouter un homme à opinions moins prononcées, pourvu qu’il soit pieux et intelli-gent.
Si les combinaisons de la diplomatie permettaient de choisir Mgr Mermillod (2), ce serait la perfection.
Je suis avec respect, Monseigneur, de votre Excellence le très humble et obéissant serviteur.
E. D'ALZON(2) A cause des difficultés qu'éprouvait alors Mgr Mermillod avec le gouvernement suisse, une solution diplomatique aurait cherché à le transférer sur un siège français.