DERAEDT, Lettres, vol.12 p. 256

13 dec 1877 Nîmes MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

La persécution va commencer – La santé de Mère Françoise-Eugénie – Nîmes est calme – Le zèle de l’évêque – Ste Thérèse – Sr Thérèse-Eugénie décline visiblement.

Informations générales
  • DR12_256
  • 6099
  • DERAEDT, Lettres, vol.12 p. 256
  • Orig.ms. ACR, AD 284; D'A., T.D. 24, n. 1283, p. 56.
Informations détaillées
  • 1 CLERGE NIMOIS
    1 DECADENCE
    1 ENNEMIS DE L'EGLISE
    1 FONCTIONNAIRES
    1 MATIERES DE L'ENSEIGNEMENT ECCLESIASTIQUE
    1 MORT
    1 PAIX
    1 PERSECUTIONS
    1 PEUPLE
    1 POPULATION
    1 PREDICATION
    1 RECONNAISSANCE
    1 SANTE
    1 SOUVERAIN JUGE
    1 SYMPTOMES
    1 TRAITRES
    1 TRISTESSE
    1 VOCATION RELIGIEUSE
    1 VOCATION SACERDOTALE
    2 BESSON, LOUIS
    2 BLANCHARD, ADOLPHE
    2 MAGNE, THERESE-EUGENIE
    2 MALBOSC, FRANCOISE-EUGENIE DE
    2 MALBOSC, MADAME PAULIN DE
    2 MALBOSC, PAULIN DE
    2 WADDINGTON, WILLIAM-HENRY
    3 FRANCE
    3 NIMES
  • A LA MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • Nîmes, le 13 décembre 1877.
  • 13 dec 1877
  • Nîmes
  • Evêché|de Nîmes
La lettre

Ma chère fille,

Quel effondrement! La France seule n’est pas trahie, c’est surtout l’Eglise. Je sais par d’assez sûrs renseignements que la persécution de l’Eglise va commencer, et la nomination accentuée de Waddington(1) le prouve surabondamment.

Je vous remercie de ce que vous me dites de la santé de Mère Françoise- Eugénie(2); c’est triste, mais on est bien aise d’être renseigné. Je vous prie de donner des ordres, pour que les lettres sur son compte soient adressées à Mme et non à M. de M[albosc].

Celui-ci en est affecté, et, pourvu qu’elles arrivent, peu importe le destinataire. A Nîmes, on est calme. Le maire est content de la population. Pour combien de temps? L’évêque se dévoue très sérieusement à l’instruction du peuple, aux études du séminaire et du jeune clergé; il prépare des vocations à force.

Je ne crois pas que Soeur Thérèse-Eugénie en ait pour longtemps. J’étais resté deux jours sans la voir; j’ai constaté un affaiblissement dans la voix et une pâleur très grande. Depuis huit jours, elle a horriblement maigri. Elle me parle, d’elle-même, de sa mort, dont elle n’a pas peur; mais elle tremble à la pensée des jugements de Dieu.

Adieu, ma chère fille. Bien vôtre en Notre-Seigneur.

E.D’ALZON.

J’ai en train trois vocations pour vous. Mais aboutiront-elles?

E.D'ALZON
Notes et post-scriptum
1. Aux Affaires étrangères.
2. Tout espoir de guérison semble à présent perdu.