DERAEDT, Lettres, vol.12 p. 265

25 dec 1877 Nîmes FAGE Marie de Jésus psa

Notre-Seigneur, image de bien de vos pauvres, ceux qu’il aime le plus – Faites par la charité la preuve de la vérité de la religion – Les Petites-Soeurs peuvent faire plus que nos plus grands personnages.

Informations générales
  • DR12_265
  • 6112
  • DERAEDT, Lettres, vol.12 p. 265
  • Orig.ms. ACR, AP 343; D'A., T.D. 34, n. 4, pp. 47-48.
Informations détaillées
  • 1 AMOUR DU CHRIST
    1 APOSTOLAT
    1 APOSTOLAT DE LA CHARITE
    1 APOSTOLAT DE LA VERITE
    1 CONNAISSANCE
    1 FETE
    1 HAINE
    1 HONTE
    1 INSTITUTS RELIGIEUX
    1 JESUS-CHRIST AUTEUR DE LA GRACE
    1 JUIFS
    1 MAUX PRESENTS
    1 MECHANTS
    1 MENSONGE
    1 NATIVITE
    1 PAUVRE
    1 PAUVRETE
    1 PAUVRETE DE JESUS-CHRIST
    1 PETITES SOEURS DE L'ASSOMPTION
    1 PRETRE
    1 REVOLUTIONNAIRES ADVERSAIRES
    1 SAINTE VIERGE
    1 SALUT DES AMES
    1 SALUT DU GENRE HUMAIN
    1 SOUVERAIN PROFANE
    1 VERTU DE RELIGION
    2 AUGUSTE, EMPEREUR
    2 HERODE I LE GRAND
    2 MERCURELLI, FRANCESCO
    2 PIE IX
    3 BETHLEEM
    3 JERUSALEM
    3 JUDEE
    3 ROME
  • A LA MERE MARIE DE JESUS FAGE
  • FAGE Marie de Jésus psa
  • Nîmes, le 25 décembre 1877.
  • 25 dec 1877
  • Nîmes
  • Evêché|de Nîmes
La lettre

Ma chère fille,

Vous êtes bien bonne de penser à ma fête qui est bien plus la vôtre, puisque c’est celle de la pauvreté et du délaissement. Notre-Seigneur ne trouvant aucun asile, n’est-ce pas l’image de bien de vos pauvres? Notre-Seigneur mourant de faim et de froid, n’est-ce pas l’image de bien d’autres dont vous êtes les mères, les soeurs, les servantes pour l’amour de notre Divin Maître qui, étant très riche, s’est fait très pauvre pour nous?

Vous avez affaire quelquefois à d’affreux coquins. C’est ceux-là que Notre-Seigneur aime le plus, parce qu’il peut faire éclater sur eux une plus grande grâce. Soignez-les lui bien; il aime tant la canaille! Hélas! C’est peut-être pour cela qu’il prend la peine de nous aimer. En attendant, donnez à ces horribles révolutionnaires la grande preuve de leur infériorité vis-à-vis de la religion en leur donnant la plus efficace preuve de sa vérité en face de leurs mensonges, la preuve par la charité. Aimez-les assez pour les faire rougir d’être si haineux.

Ce sont les institutions comme les vôtres qui préparent la régénération du monde, s’il peut être régénéré. Le secrétaire du Pape(1), qui a le plus sa confiance, me l’écrivait, il y a quelques jours. Croyez qu’au moment où Notre-Seigneur vint au monde, il y avait Auguste à Rome. Qui régnait en Judée? Hérode, je ne sais plus où. Il y avait des pharisiens, des savants, des prêtres à Jérusalem qui faisaient grand tapage, et il y avait à Bethléem une pauvre fille qui ne disait rien et qui a plus fait que tous les rois, les empereurs, les prêtres et les savants du monde, il y avait la Sainte Vierge. Souvenez-vous que, dans les bouleversements actuels, les Petites-Soeurs peuvent faire plus que tous nos grands personnages: elles peuvent faire l’oeuvre de la Sainte Vierge, soignant Jésus pauvre et délaissé de tous dans son propre pays, et elles sauveront par là le pays.

Adieu, ma chère fille. Je me recommande à votre Congrégation et, de mon côté, je prie bien pour elle.

Notes et post-scriptum
1. Mercurelli.