DERAEDT, Lettres, vol.12 p. 273

29 dec 1877 Nîmes MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

Bonne année – La prédication du P. Emmanuel – Soeur Thérèse-Eugénie est extrêmement édifiante.

Informations générales
  • DR12_273
  • 6123
  • DERAEDT, Lettres, vol.12 p. 273
  • Orig.ms. ACR, AD 286; D'A., T.D. 24, n. 1286, p. 58.
Informations détaillées
  • 1 ADORATION DU SAINT-SACREMENT
    1 INDULGENCES
    1 MORT
    1 PAIX DE L'AME
    1 PIETE
    1 PREDICATION
    1 PRIEURE DE NIMES
    1 RECONNAISSANCE
    1 RELIGIEUSES DE L'ASSOMPTION
    1 VOCATION RELIGIEUSE
    2 BAILLY, EMMANUEL
    2 LE REBOURS, PIERRE
    2 MAGNE, THERESE-EUGENIE
    2 MERMILLOD, GASPARD
    3 ALES
    3 MONTPELLIER
    3 PARIS, EGLISE DE LA MADELEINE
  • A LA MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • Nîmes, 29 décembre 1877.
  • 29 dec 1877
  • Nîmes
La lettre

Ma chère fille,

Bonne année, et très vite, car je suis pressé. Le P. Emmanuel est, en effet, très heureux dans ses prédications. A Montpellier, on le goûte beaucoup; à Alais, il vient d’avoir un succès monstre. Je pense pouvoir lui ménager plus de temps, l’an prochain. Si M. Le Rebours le veut dans un an, rien ne sera plus facile; pour cette année ce serait imprudent. Veuillez remercier M. Le Rebours(1), mais je [ne] pense pas pouvoir accepter son offre pour cette année.

Je suis allé donner, cet après-midi, l’indulgence plénière à Soeur Thérèse-Eugénie. Il est bien possible qu’elle ne puisse passer la nuit. Elle est extrêmement édifiante. Je suis en retard avec quelques-unes de vos filles, mais je n’ai été jamais si dérangé.

Tout vôtre en Notre-Seigneur.

E.D’ALZON.

8 heures du soir. -Je rentre du prieuré. Soeur Thérèse-Eug[énie] est assez calme.

E.D'ALZON
Notes et post-scriptum
1. Mère M.-Eugénie ayant fait l'éloge du talent oratoire du P. Emmanuel devant M. Le Rebours, ce dernier offre au directeur du collège de Nîmes de prêcher à la Madeleine, au début de février, les quatre jours de l'Adoration du Saint-Sacrement. Il est de l'intérêt de la congrégation -pour les vocations et pour les oeuvres- que son beau talent soit connu, plaide Mère M.-Eugénie en faisant part de cette offre au P. d'Alzon (27 décembre).
Mais citons ici la suite de la lettre de Mère M.-Eugénie car elle nous permet de donner la version de M. Le Rebours lui-même sur *l'affaire des lettres* (v. *Lettres* 5017, 5025, 5337 et leurs notes). "Je dois vous dire, écrit Mère M.-Eugénie, que le jour où je l'ai vu, il m'a exprimé ses vifs regrets que des affaires passées vous aient éloigné, exprimant son respect et sa sympathie pour votre caractère. Je me suis permis alors de lui demander comment il avait pu envoyer à Mgr Mermillod la lettre que vous lui aviez écrite à son sujet. Mais, m'a-t-il dit, je ne l'ai pas envoyée à Mgr M., je l'ai envoyée à un ami commun qui déplorait comme moi la situation et à qui j'ai voulu donner une arme. En tout cas, a-t-il ajouté, si j'ai fait une maladresse, ce qui peut arriver à tout le monde, il n'y a pas autre chose. J'approuvais de tout point la lettre du P. d'Alzon qui était fort noble et fort généreuse et j'avais dit sur ce sujet les choses les plus dures à Mgr M." (27 décembre).