DERAEDT, Lettres, vol.12 p. 292

9 jan 1878 Nîmes PICARD François aa

Fr. Thomas – Nous avons décidé Blanchard à être maire – Mort de Sr Thérèse-Eugénie – A Paris, fin janvier – Argent – Fatigue du P. Emmanuel.

Informations générales
  • DR12_292
  • 6142
  • DERAEDT, Lettres, vol.12 p. 292
  • Orig.ms. ACR, AF 242; D'A., T.D. 26, n. 625, pp. 198199.
Informations détaillées
  • 1 ANTIPATHIES
    1 CAPITAUX EMPRUNTES
    1 CHAPELLE
    1 COLLEGE DE NIMES
    1 CONVERSATIONS
    1 CREANCES A PAYER
    1 DISTINCTION
    1 FATIGUE
    1 FONCTIONNAIRES
    1 GRAVITE
    1 MALADIES MENTALES
    1 MISERICORDE
    1 MORT
    1 ORDRES SACRES
    1 PAIX DE L'AME
    1 RELIGIEUSES DE L'ASSOMPTION
    1 RELIGIEUX FUGITIF
    1 REPAS
    1 SACERDOCE
    1 SAINTS
    1 SCRUPULE
    1 VOYAGES
    2 ANNAT
    2 BAILLY, EMMANUEL
    2 BARAGNON, NUMA
    2 BESSON, LOUIS
    2 BLANCHARD, ADOLPHE
    2 CABRIERES, ANATOLE DE
    2 CABRIERES, ARTHUS DE
    2 GALABERT, VICTORIN
    2 MAGNE, THERESE-EUGENIE
    2 MALBOSC, FRANCOISE-EUGENIE DE
    2 MALHERBE, ALFRED-THEODULE
    2 MILLERET, MARIE-EUGENIE
    2 MONNIER, EUGENE-THOMAS
    2 PICARD, PIERRE
    3 MONTPELLIER
    3 NIMES
    3 UZES
    3 VIGAN, LE
  • AU PERE FRANCOIS PICARD
  • PICARD François aa
  • Nîmes, le 9 janvier 1878.
  • 9 jan 1878
  • Nîmes
  • Evêché|de Nîmes
La lettre

Mon cher ami,

Envoyez l’abbé Malherbe, nous l’essaierons(1). Le P. Emmanuel triomphe un peu de l’histoire du Fr. Thomas. Vous aviez attribué son escapade au collège. Il est évident qu’il y a un autre principe que vous reconnaissez, un grain de folie. S’il revient, traitez-le avec miséricorde, mais de grâce ne le faites pas avancer pour les ordres sans me prévenir. Je crains que jamais il ne puisse être prêtre.

Hier, j’ai donné à dîner aux évêques de Nîmes et de Montpellier, à Baragnon, Cabrières et Blanchard. Blanchard refusait d’être maire, nous l’y avons décidé. Que se passe-t-il dans certaines têtes de l’Assomption? Voilà Soeur Thérèse-Eugénie morte comme une petite sainte, mais j’ai eu peur qu’elle ne voulût aller mourir ailleurs par antipathie pour la supérieur g[énéra]le. Depuis longtemps c’était apaisé. Elle a écrit d’elle-même une lettre d’excuses; mais cela fait, après quelques essais j’ai vu qu’il ne fallait plus prononcer son nom, si je voulais que la pauvre enfant mourût en paix. L’histoire de Soeur Françoise-Eugénie l’a surtout affectée, et si vous voulez ma pensée tout entière, Soeur Françoise-Eugénie avait des dispositions à la folie, mais elles ont été développées par certaines conversations très vives de la supérieure g[énéra]le. Gardez cela pour vous, mais croyez que j’ai des motifs très graves pour dire ce que je dis là. Je n’accuse pas la supérieure, mais elle a eu des vivacités regrettables, et, s’il vous est possible d’arriver à les diminuer, vous ferez grand bien à l’ensemble de sa Congrégation.

Je pense toujours vous arriver en partant d’ici fin janvier. L’évêque s’absente quinze jours; aussitôt son retour, moi, je ferai mes paquets, peut-être avant, si je vais le voir a Uzès. Adieu, cher ami, et bien vôtre en N.-S.

E.D’ALZON

On n’a pas refusé tous les mandats du Père G[alabert](2). Un n’a pas été présenté; pour un autre, il n’avait pas prévenu, et, tout dernièrement, Annat n’a pas compté une somme promise. De plus, il paraît qu’il faut enfin payer la chapelle du Vigan, pour laquelle nous découvrons d’assez curieux emprunts. A la garde de Dieu!

Bien à vous, cher ami, en N.-S.

E.D’ALZON.

P. Emmanuel est un peu à bout de forces morales. Au point de vue de la tenue du collège, les scrupules le prennent et c’est une situation pénible pour lui.

E.D'ALZON
Notes et post-scriptum
1. Le registre du personnel du collège donne Alfred-Théodule Malherbe, ecclésiastique, comme surveillant en 1877-1878.
2. L'économe du collège s'est expliqué.