DERAEDT, Lettres, vol.12 p. 351

4 mar 1878 Rome CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie

Portons nos maux avec patience – Le temps de la crise commence et la franc-maçonnerie fait son oeuvre – Le pape et les Piémontais.

Informations générales
  • DR12_351
  • 6208
  • DERAEDT, Lettres, vol.12 p. 351
  • Orig.ms. AC O.A.; Photoc. ACR, AH 426; D'A., T.D.30, n.520, pp.307-308.
Informations détaillées
  • 1 CONTRARIETES
    1 FORCES PHYSIQUES
    1 FRANC-MACONNERIE
    1 MALADES
    1 MAUX PRESENTS
    1 PAPE
    1 PATIENCE
    1 PEUPLE
    1 REVOLTE
    1 REVOLUTION ADVERSAIRE
    1 SAINTS
    1 VIE DE PRIERE
    1 VIEILLESSE
    2 HUMBERT I
    2 LEON XIII
    2 NUEL, ROSE-AGNES
    3 ITALIE
    3 ROME
    3 ROME, BASILIQUE SAINT-PIERRE
  • A LA MERE EMMANUEL-MARIE CORRENSON
  • CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie
  • Rome, 4 mars [18]78.
  • 4 mar 1878
  • Rome
La lettre

Soeur Rose-Agnès m’écrit et vous pensez bien que ma réponse ne partira pas sans un mot pour vous, ma chère enfant. J’apprends que vous êtes souffrante. Je le suis aussi depuis quelques jours. Ce n’est rien de grave, mais mes névralgies me tourmentent et les douleurs rhumatismales aussi. Enfin, à la garde de Dieu. Il faut porter nos maux en patience.

Je comptais rester ici jusqu’au mois de mai; mais si les événements se précipitent, comme on le dit, il est bien possible que la révolution chasse le Pape et chasse Humbert avant ce temps-là. Que deviendrons-nous? Le temps de la crise commence et la franc-maçonnerie fait son oeuvre. Il faut beaucoup prier, il faut des saints. On avait espéré que le Pape pourrait donner la bénédiction dans l’intérieur de Saint-Pierre, il a fallu y renoncer de peur d’une émeute. Comme il ne reculera pas, on va le tracasser. Il ira aux environs de Rome, puis il quittera l’Italie; voilà ce qui circule dans l’air. Ah! qu’il est nécessaire de prier!

Adieu, ma bien chère enfant. Ne soyez donc pas souffrante; c’est bon pour moi qui suis vieux. Prenez des forces. Je n’ai pas voulu voir le Pape pour laisser écouler la foule et avoir plus de temps, quand il me donnera une audience.

Mille fois vôtre, ma vraie fille.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum