DERAEDT, Lettres, vol.12 p. 375

14 mar 1878 Rome GUIRAUD Marie-Véronique ra

La personne à plaindre, c’est la supérieure.

Informations générales
  • DR12_375
  • 6234
  • DERAEDT, Lettres, vol.12 p. 375
  • Orig.ms. ACR, AL 461; D'A., T.D. 36, n. 4, pp. 164-165.
Informations détaillées
  • 1 AMOUR FRATERNEL
    1 BETISE
    1 CAPRICE
    1 COUVENT
    1 CRITIQUES
    1 FATIGUE
    1 MISERICORDE
    1 RELIGIEUSES
    1 SUPERIEURE
    2 VERONIQUE, SAINTE
    3 ROME, BASILIQUE SAINT-PIERRE
  • A SOEUR MARIE-VERONIQUE GUIRAUD
  • GUIRAUD Marie-Véronique ra
  • Rome, 14 mars [18]78.
  • 14 mar 1878
  • Rome
La lettre

Ma chère enfant,

Je connais quelqu’un qui aurait un peu besoin qu’on lui tirât les oreilles. Voyez donc cet amour écrasant que de très saintes filles ont pour leur Mère. Vous ne savez donc pas que, dans un couvent, la personne à plaindre, c’est la supérieure? Et ma fille Véronique est assez barbare pour n’en avoir pas compassion! Oh! la belle chose que la tendresse filiale quand elle consiste à tuer les gens! Une religieuse peut avoir cinquante-six fantaisies masquées par jour; une pauvre supérieure ne peut pas avoir un petit moment de fatigue sans qu’on lui fasse des mines, des mines, des mines, comme j’en connais. Allons, allez vous mettre aux genoux de votre Mère et dites-lui: « Ayez pitié d’une jeune archisotte ».

Tout de même, vous avez très bien fait de m’écrire, parce que j’y vois une preuve d’une confiance qui me va au coeur. Je prierai pour vous ce soir devant la statue de sainte Véronique, à Saint-Pierre.

Adieu, ma fille. Tout à vous en N.-S.

E.D’ALZON.

Ma Soeur Marie-Véronique.

E.D'ALZON
Notes et post-scriptum