DERAEDT, Lettres, vol.12 p. 513

6 aug 1878 Le Vigan BAILLY_EMMANUEL aa

J’autorise les constructions – L’alumnat du Vigan.

Informations générales
  • DR12_513
  • 6397
  • DERAEDT, Lettres, vol.12 p. 513
  • Orig.ms. ACR, AI 383; D'A., T.D. 31, n. 381, pp. 314-315.
Informations détaillées
  • 1 ALUMNATS
    1 CELLULE
    1 CONVERSATIONS
    1 CUISINIER
    1 EDUCATION
    1 EMPLOI DU TEMPS
    1 IMMEUBLES
    1 INTELLIGENCE
    1 MAITRES
    1 NOTRE-DAME DES CHATEAUX
    1 ORDINATIONS
    1 PENSEE
    1 PROPRETE
    1 RESSOURCES FINANCIERES
    1 SEMINARISTES
    1 TRANSPORTS
    1 TRISTESSE
    1 VIE DE PRIERE
    2 BADOR, PAUL
    2 BRUN, HENRI
    2 DUMAZER, ALEXIS
    2 DURAFOUR, THEOPHILE
    2 HUDRY, POLYCARPE
    2 JAUJOU, ANDRE
    2 RIGAL, MATHURIN
    3 ALES
    3 ROME
    3 VIGAN, LE
  • AU PERE EMMANUEL BAILLY
  • BAILLY_EMMANUEL aa
  • Le Vigan, 6 août [18]78.
  • 6 aug 1878
  • Le Vigan
La lettre

Mon cher ami,

Je vous ai expédié une dépêche pour autoriser les constructions dont vous me parlez(1). Je suis tout à fait de l’avis du P. Paul et du cher Fr. Polycarpe. La pensée que le fameux chemin sera enfin exécuté me réjouit grandement, et, s’il était fait plus tôt, en revenant de Rome je crois bien que j’irais l’inaugurer.

Ici les choses marchent très bien, sauf la propreté que le P. Brun néglige un peu trop, selon moi. Je ne sais pourquoi je crains qu’il n’y ait aussi du coulage. La question des aides, aux alumnats, me préoccupe beaucoup, mais du moment que nous sommes résolus à ne faire ordonner prêtres nos sujets qu’à trente ans, la question se simplifie. On n’a qu’à préparer de bons moniteurs. Le P. Brun s’en tire assez bien, avec Théophile(2) et deux autres enfants qui l’aident assez bien. Les enfants sont loin de perdre leur temps, leur intelligence mûrit, et, s’il faut tenir compte du temps qu’il faut leur laisser pour pousser, il y en aura toujours de plus avancés qui par ce moyen pourront attendre leurs camarades. Ainsi Mathurin Rigal, qui n’est que depuis deux ans et demi à l’alumnat, est ici de beaucoup le plus avancé; il n’a que treize ans et demi, on va l’envoyer à Alès. Poussé, il aura fini dans deux ans, et, à quinze ans, pourra sans difficulté ou être rendu au P. Brun ou confié au P. Alexis, qui saura s’en servir et le faire avancer. Ceci n’est qu’un exemple, car on peut raisonner autrement à propos de Jaujou, qui a moins de moyens, mais plus de jugement, et peut arriver aux mêmes résultats par d’autres moyens. Je crois que ce devra être le sujet d’une conversation sérieuse avec le P. Alexis.

J’autorise la cuisinière à rester l’année entière dans la chambre que vous m’indiquez.

Adieu, cher ami. Prions beaucoup, car, à côté de choses bien consolantes, il y en a de bien tristes je vous assure. Mille affections au P. Paul et au Fr. Polycarpe.

Adieu et tout vôtre du fond du coeur.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. La construction à N.-D. des Châteaux d'un hangar, salle de récréation et bûcher pour l'hiver.
2. Durafour, qui prendra l'habit en janvier; André Jaujou dont il est question plus loin, futur assistant général, le prendra en septembre 1879.