DERAEDT, Lettres, vol.12 p. 514

8 aug 1878 Le Vigan PICARD François aa

Vos observations à propos du noviciat – Je suis réellement épuisé – Un message pour Lasserre – A propos de divers religieux – Pourquoi le P. Bailly ne fait-il pas travailler ? – Mort du curé du Vigan.

Informations générales
  • DR12_514
  • 6399
  • DERAEDT, Lettres, vol.12 p. 514
  • Orig.ms. ACR, AF 281; D'A., T.D. 26, n. 664, pp. 235-236.
Informations détaillées
  • 1 ADVERSAIRES
    1 ALUMNATS
    1 AMOUR DES AISES
    1 ARMEE
    1 DONS EN ARGENT
    1 FATIGUE
    1 HOPITAUX
    1 MALADIES
    1 MIRACLE
    1 MORT
    1 NOVICIAT DES ASSOMPTIONNISTES
    1 PAIX DE L'AME
    1 PELERINAGES
    1 POSTULANTS ASSOMPTIONNISTES
    1 PROFESSION TEMPORAIRE
    1 REPOS
    1 RETRAITE SPIRITUELLE
    1 SACERDOCE
    1 SOUS-DIACONAT
    1 SUPERIEUR GENERAL DES ASSOMPTIONNISTES
    1 TRAVAIL
    1 VIE DE SILENCE
    1 VOEUX SOLENNELS
    2 BAILLY, VINCENT DE PAUL
    2 BERNADETTE SOUBIROUS, SAINTE
    2 BRUN, ALBERT
    2 BRUN, HENRI
    2 DE LUCA, PIETRO
    2 DELALLEAU, GERY
    2 FALGUEYRETTE, TIMOTHEE
    2 FORCADE, THEODORE-AUGUSTE
    2 GERMER-DURAND, JOSEPH
    2 JOURDAN, CESAR-VICTOR
    2 LANGENIEUX, BENOIT-MARIE
    2 LASSERRE, HENRI
    2 MASCAROU-LAURENCE, BERTRAND
    2 PICHENOT, PIERRE-ATHANASE
    2 PRAZ PIERRE-AUGUSTE
    3 AIX-EN-PROVENCE
    3 LOURDES
    3 NEVERS
    3 ROME
    3 VIGAN, LE
  • AU PERE FRANCOIS PICARD
  • PICARD François aa
  • Le Vigan, 8 août [18]78.
  • 8 aug 1878
  • Le Vigan
La lettre

Mon cher ami,

Les observations que vous me faites à propos du noviciat seraient très justes, si:

1° Mgr de Luca n’avait pas offert d’aplanir les difficultés;

2° Si, à Rome, toutes les restrictions apportées aux voeux solennels ne tombaient pas, passé 25 ans;

3° Selon vous, il faudrait refuser tout sujet, passé 25 ans. Comme si alors la question du service n’était pas tranchée pour la plupart du temps, à moins qu’on ne nous vînt que pour échapper au service, ce que nous avons le plus grand intérêt à examiner.

4° Un sujet qui viendrait chez nous à 22 ans aurait quatre ans: un de noviciat, trois de profession, et si alors on l’ordonnait sous-diacre avec l’obligation d’attendre 30 [ans] ou plus pour être prêtre, il semble que la situation deviendrait assez simple et qu’on aurait peu de choses à redouter(1).

Je voudrais bien aller à Lourdes; je ne m’en sens pas la force. Je suis réellement épuisé. Après ma névralgie, je viens de passer mon temps à dormir presque constamment. Aussi fais-je une retraite de douze jours pour pouvoir, en la faisant plus longue, la prendre un peu plus à l’aise. Je ne serai pas témoin de vos miracles. Si vous voyez Lasserre, dites-lui, si vous le pouvez, que l’évêque de Tarbes m’a déclaré n’avoir rien fait contre lui à Rome, et avoir l’intention de ne rien faire, s’il reste tranquille. Le blâme de Messeigneurs Laurence, Pichenot, Langénieux, Jourdan et de l’évêque de Bernadette, l’archevêque d’Aix aujourd’hui(2), lui donnent une mauvaise position à Rome; qu’en ami je l’engage à rester tranquille. Je n’absous pas ses adversaires, mais à Rome on lui donnera tort. Le silence est le meilleur.

Adieu. Priez pour moi. Tout vôtre en N.-S.

E.D’ALZON.

Je reviendrai plus tard sur Frère Timothée. Quant au Père Géry, croyez-vous bon d’empêcher un religieux de se rendre auprès de son supérieur général? Voilà votre lettre sur Albert Brun; qu’il aille à la Trappe. Quant au P. Bailly, ce que vous me dites ne me surprend pas. Pourquoi ne fait-[il] pas travailler, au lieu de travailler tout seul? Mais je comprends: P. Germer est trop mou, le Père X. est autre chose. C’est terrible, et l’on meurt.

Vous ai-je dit la mort du curé du Vigan? Il était dans les meilleurs termes avec le P. Brun et lui donnait de l’argent pour l’alumnat. Le P. Brun s’est défait de ce dont il n’était pas chargé et va, avec le nouveau curé, se débarrasser de l’hôpital et aura plus de temps pour l’alumnat, où les mines sont toutes superbes.

E.D'ALZON
Notes et post-scriptum
1. Voir *Lettre* 6395 et n.1.
2. Les évêques de Tarbes successifs: Mascarou-Laurence (1790-1870), de 1845 à 1870; Pichenot (1816-1880), de 1870 à 1873; Langénieux (1824-1905), de 1873 à 1874; Jourdan (1813-1882), depuis 1874; et l'arch. d'Aix, Forcade (1816-1885), évêque de Nevers de 1860 à 1873.