DERAEDT, Lettres, vol.12 p. 517

12 aug 1878 Le Vigan MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

Bonne fête de l’Assomption! – Ma lettre de démission – M. Terris – A Londres.

Informations générales
  • DR12_517
  • 6402
  • DERAEDT, Lettres, vol.12 p. 517
  • Orig.ms. ACR, AD 1768; D'A., T.D. 24, n. 1309, P. 75.
Informations détaillées
  • 1 AMITIE
    1 ANTIPATHIES
    1 ASSOMPTION DE LA SAINTE VIERGE
    1 CARACTERE
    1 COMMUNAUTE RELIGIEUSE
    1 CRITIQUES
    1 ENERGIE
    1 FOI
    1 MISSION D'ANGLETERRE
    1 PERFECTIONS DE MARIE
    1 RELIGIEUSES DE L'ASSOMPTION
    1 RUSE
    1 SUPERIEUR ECCLESIASTIQUE
    1 VICAIRE GENERAL
    2 BESSON, LOUIS
    2 CAPEL, THOMAS
    2 CLASTRON, JULES
    2 FABER, FREDERIC-WILLIAM
    2 GALERAN, HENRI
    2 HERMANN COHEN
    2 REDIER, JEAN-JOSEPH
    2 TERRIS, JOSEPH
    3 CANNES
    3 LONDRES
    3 MONTPELLIER
    3 NIMES
    3 VAUCLUSE
    3 VIGAN, LE
  • A LA MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • Le Vigan, 12 août 1878.
  • 12 aug 1878
  • Le Vigan
La lettre

Bonne fête de l’Assomption, ma chère fille! Que la sainte Vierge vous donne de vraies copies de ses perfections dans vos filles et communique son esprit à toutes vos maisons! Je suis encore au Vigan, mais je retourne après-demain à Nîmes pour la fête.

J’ai envoyé ma démission définitive. L’évêque ne l’acceptera pas, mais après des refus de vive voix, ma lettre que j’ai écrite, ce me semble, avec un véritable esprit de foi, avec une fermeté très nette, sans rien de pénible et avec affection, montrera que je suis résolu à ne me mêler de rien, sauf des communautés dont je suis supérieur.

Le bon abbé Clastron, tout en m’aimant tendrement, me fait des tours qui me dispensent de le chaperonner. Je suis bien aise que vous sachiez juste à quoi vous en tenir avec M. Terris. S’il vient dans Vaucluse, je puis aller le voir ou lui écrire ailleurs, mais je ne crois pas que je fasse grand-chose, d’après ce que j’ai su d’ailleurs. Reste à savoir si vous faites bien d’aller à Cannes.

L’histoire sur Londres ne me surprend pas. Mais ne pourriez-vous pas, au lieu de vous appuyer sur des personnages dont à Londres plus d’un vous a joué des tours, chercher quelqu’un de plus modeste et de plus solide? En dehors de l’abbé Galeran, qui vous a montré son caractère, mais aussi envers qui on a bien eu quelques petits torts, le P. Faber, le P. Hermann(1), M. C[apel] ont tous fini par être mal avec vos Soeurs. N’y a-t-il pas là quelque chose? Les plaintes de M. Rédier, à Montpellier, me font réfléchir, car je connais M. Rédier pour le meilleur homme de la terre, et voilà qu’il songe à se retirer.

Adieu, ma chère fille. Ce que je vous dis n’est pas pour justifier M. Cap[el], dont je connais le genre. Veuillez dire mes voeux à tout Auteuil.

Bien vôtre, ma fille, en Notre-Seigneur.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Le P. Faber (1814-1863), de l'Oratoire, venu du protestantisme et grand poète; le P. Hermann (1821-1871), Carme déchaux, venu du judaisme et grand musicien; tous deux grands spirituels. Voir l'Index du tome II des *Lettres*.