DERAEDT, Lettres, vol.12 p. 554

17 sep 1878 Nîmes PICARD François aa

L’air de la Savoie et celui de Nîmes – Démission irrévocable – La cour du roi Pétaud – Le P. Géry.

Informations générales
  • DR12_554
  • 6437
  • DERAEDT, Lettres, vol.12 p. 554
  • Orig.ms. ACR, AF 290; D'A., T.D. 26, n. 673, pp. 244-245.
Informations détaillées
  • 1 ANGLAIS
    1 BON EXEMPLE
    1 CHOIX
    1 DECADENCE
    1 EVECHES
    1 GUERISON
    1 MAITRES
    1 OBLATES
    1 PREDICATION
    1 PRIEURE DE NIMES
    1 RETRAITES PASTORALES
    1 SANTE
    1 SOUFFRANCE
    1 SYNODES DIOCESAINS
    1 VICAIRE GENERAL
    2 BESSON, LOUIS
    2 CABRIERES, ANATOLE DE
    2 DELALLEAU, GERY
    2 KIRKE-WHITE, STANISLAS
    2 LOMBARD, MATTHIEU
    2 MATHIEU, NORBERT
    2 MILLERET, MARIE-EUGENIE
    3 NIMES
    3 NIMES, DIOCESE
    3 NIMES, EVECHE
    3 ROME
    3 SAVOIE
  • AU PERE FRANCOIS PICARD
  • PICARD François aa
  • Nîmes, le 17 sept[embre] 1878.
  • 17 sep 1878
  • Nîmes
  • Evêché|de Nîmes
La lettre

Mon cher ami,

Voici la pièce relative à votre jeune Anglais(1). La supérieure m’écrit que Fr. Mathieu a besoin de l’air de la Savoie. Aviez-vous eu jamais l’idée de l’y envoyer? Je voulais l’y mettre, j’ai cru mieux faire en y envoyant Frère Norbert. Fr. Mathieu se trouve ici à merveille, et le P. Géry déclare que l’air de Nîmes lui a guéri sa gorge en piteux état. Je crois qu’il serait bien aise de rester q[uel]q[ue] temps; mais soyez tranquille, je ne vous le prendrai pas. Nous manquons de professeurs, pourriez-vous en procurer?

Si on vous parle [de] ma démission, répétez qu’elle est irrévocable. L’évêque de Nîmes a écrit à Mgr de Cabrières pour me faire rester au moins trois mois, afin qu’allant à Rome il ne fût pas forcé d’avouer que je me suis retiré, mais restez bien tranquille. La veille de son retour, je quitterai Nîmes et n’y reviendrai qu’après les retraites et le synode. Tout le diocèse saura ce que cela veut dire. Je ne sors absolument que pour voir les religieuses de l’Assomption et les Oblates, je ne fais aucune visite, je ne parais plus à l’évêché, je vois très peu de monde; par conséquent, j’ai peu occasion de parler. Mais il n’en est pas moins vrai que nous sommes en pleine cour du roi Pétaud. Quant à Mgr de Cabrières, il est entièrement de mon avis. Le diocèse se perd, et ce m’est une grande douleur de penser que j’y suis pour quelque chose, par le choix auquel j’ai contribué.

J’ai autre chose à vous dire, mais pour le moment cela m’échappe. Adieu, et tout à vous.

E.D’ALZON.

Le P. Géry prêche bien la première demi-heure, puis il bat un peu la campagne. Les religieuses paraissent contentes. Lui a pris très bien votre lettre et il m’a édifié.

E.D'ALZON
Notes et post-scriptum
1. Voir *Lettre* 6353.